Chameleons Blend In

A one, a two, a one, two, three, four…

En temps normal, quand je lis, je lis rarement plus de 2 bouquins en même temps. Un en français, un en anglais, ou encore un poche, un broché, etc. J’en laisse un sur ma table de nuit, et je prends l’autre dans mon sac, comme ça j’avance dans les deux et j’oublie pas de remettre le livre dans mon sac (ce qui est problématique puisque je lis dans les transports donc sans livre, je peux difficilement lire).

Sauf qu’en ce moment, comme parfois, de manière un peu imprévue, je me retrouve à les accumuler. Let me explain.

Y a quelques semaines, je discutais avec mon pote Max et au détour d’une conversation, on s’est proposé de lire en même temps The Help de Kathryn Stockett (La couleur des sentiments, en français), puisque nous l’avions tous les deux dans notre biblio et que nous ne l’avions pas lu. Donc bref, je termine ma lecture en cours, et puis je me lance dedans (et au final, il a commencé autre chose et il n’avance pas dedans pour l’instant alors la lecture commune est comme qui dirait pu tellement commune :P).

That’s one.

Quelques jours après, je reçois un bouquin que je dois lire et commenter sur mon autre blog, dans le cadre d’un partenariat. C’est un guide pour comprendre le Parisien (ou pas, en fait, hein.), qui a de courts chapitres et que je décide de laisser dans ma piaule et de piocher un peu dedans de temps en temps.

That’s two.

Et puis, subitement, mes yeux se pose sur une BD que j’ai dans ma biblio depuis un an à peu près, et je réalise que j’ai pas trop lu de BD ces derniers temps, et j’ai envie d’en lire une, c’est rapide, 45 minutes au max, et j’ai envie de me faire plaisir. Du coup je me lance dans Quelques jours d’été / Un îlot de bonheur, de Chabouté.

That’s three.

Au début du mois, le premier pour être exact, je suis allée au Salon du Livre et de la Presse Jeunesse de Montreuil, et j’ai enfin pu acheter le tome 3 des Eveilleurs que j’étais supposé recevoir en juillet mais que, dirons nous, j’ai offert à un habitant de mon immeuble d’alors qui s’est dit que ça serait chouette de m’emprunter ce petit colis contenant un livre et de ne jamais me le rendre, sans me mentionner son identité, bien évidemment. Du coup, grande envie de lire le livre, je le place sur ma table de nuit, puisque The Help est dans mon sac.

That’s four.

Enfin, hier, en allant prendre le thé (sic) chez une copine, une autre demoiselle m’offre la 2e partie de mon cadeau d’anniversaire qu’elle n’avait pas reçu la dernière fois que l’on s’était vues et dont j’avais totalement oublié l’existence : Le tome 1 des Notes de Boulet.  Et du coup, hier soir, il me faisait de l’œil, posé sur mon bureau, j’avais envie de le feuilleter, et je l’ai entamé.

That’s five.

Five books

Et donc voilà, je me retrouve avec cinq livres en même temps, sans trop avoir vu les choses s’empiler. Heureusement, j’ai terminé le Chabouté rapidement et ça m’a ramené à 4 presqu’aussitôt. Mais parfois je me dis que je suis pas logique dans ma tête, sachant que ces derniers temps je peine un peu à lire autant qu’avant, même si j’adore toujours ça. C’est juste une question d’humeur et d’emploi du temps. Mais non, j’accumule les livres en cours. 😀

(et ça c’est sans parler des 4 ou 5 bouquins que je lis actuellement pour compléter ma formation dans le but d’obtenir mon équivalence française pour pouvoir bosser ici)

Et vous, votre record de dispatchage entre plusieurs livres ? 😛

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This wibbly-wobbly ball of feelings.

C’est quand même étrange les sentiments, les émotions, les sensations internes. On apprend, quand on est petit, et au cours de notre adolescence, à quoi correspondent ces sensations que l’on peut percevoir. La faim, la soif, la fatigue, les douleurs, les émotions, … Sauf que c’est pas si simple que ça. On connait les grandes lignes des émotions mais, en fait, on est pas franchement doués pour les décortiquer.

feelings

Parce qu’au fond, je ressens la même chose pour le manque, la fierté, l’immense joie, la solitude, la tristesse. Une sensation bizarre, à moitié douloureuse à moitié agréable, à peu près au niveau du cœur et des poumons. Selon le contexte, je déduirai que c’est une chose ou une autre, mais bien souvent je finis dans cet état un peu bizarre de nostalgie/petite déprime parce que je suis overwhelmed par ces sentiments et que je n’ai pas toujours quelqu’un avec qui les partager, ou en tout cas pas forcément les personnes avec qui j’aurais envie de partager ça à ce moment précis.

Et au fond, je sais même pas si, si j’étais en compagnie des personnes que je crois avoir envie de voir à ce moment là, ça changerait quelque chose. Peut-être que ça demande juste à être ressenti, comme la douleur (*wink wink* Mr Green), comme la peur, le deuil et tout le reste. Toujours est-il que c’est confus et difficilement identifiable, et que certaines émotions ont pas tellement de limites avec d’autres. Quand on est capable de mettre un nom sur une émotion que l’on ressent, c’est à cause du contexte, et de la présence ou non de la sensation, pas parce qu’on différencie les sensations. Parce qu’on a des indices.

Mon point de vue sur la chose, c’est que ça rend la compréhension de soi-même bien ardue et que ça complique bien des situations. Ça complique la vie. Mais en même temps, si la vie était simple, ça serait d’un chiant !

Je ne suis pas bien sûre du but de cet article, mais j’avais besoin d’écrire mon ressenti, et je n’suis probablement pas la seule à voir les choses de cette manière. Qui sait, ça aidera p’tet quelqu’un à mettre des mots sur sa frustration.

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O Captain! My Captain!

Je ne suis pas hyper branchée poésie à la base, la plupart du temps ça m’ennuie, mais il y a quelques poèmes qui me touchent beaucoup par leur profondeur et les associations que je fais.

Du coup je me suis dit que je partagerai de temps en temps un de ces poèmes. En commençant aujourd’hui par un de Walt Whitman.

Walt Whitman

Walt Whitman

O Captain! My Captain!
O Captain! My Captain! our fearful trip is done;
The ship has weather’d every rack, the prize we sought is won;
The port is near, the bells I hear, the people all exulting,
While follow eyes the steady keel, the vessel grim and daring
But O heart! heart! heart!
O the bleeding drops of red,
Where on the deck my Captain lies,
Fallen cold and dead.
O Captain! My Captain! rise up and hear the bells;
Rise up- for you the flag is flung- for you the bugle trills;
For you bouquets and ribbon’d wreaths- for you the shores a-crowding;
For you they call, the swaying mass, their eager faces turning
Here Captain! dear father!
This arm beneath your head;
It is some dream that on the deck,
You’ve fallen cold and dead.
My Captain does not answer, his lips are pale and still;
My father does not feel my arm, he has no pulse nor will;
The ship is anchor’d safe and sound, its voyage closed and done;
From fearful trip the victor ship comes in with object won
Exult, O shores, and ring, O bells!
But I with mournful tread,
Walk the deck my Captain lies,
Fallen cold and dead.
Ô Capitaine ! Mon Capitaine !
Ô Capitaine ! Mon Capitaine ! Notre voyage effroyable est terminé
Le vaisseau a franchi tous les caps, la récompense recherchée est gagnée
Le port est proche, j’entends les cloches, la foule qui exulte,
Pendant que les yeux suivent la quille franche, le vaisseau lugubre et audacieux.
Mais ô cœur ! cœur ! cœur !
Ô les gouttes rouges qui saignent
Sur le pont où gît mon Capitaine,
Étendu, froid et sans vie.
Ô Capitaine ! Mon Capitaine ! Lève-toi pour écouter les cloches.
Lève-toi: pour toi le drapeau est hissé, pour toi le clairon trille,
Pour toi les bouquets et guirlandes enrubannées, pour toi les rives noires de monde,
Elle appelle vers toi, la masse ondulante, leurs visages passionnés se tournent:
Ici, Capitaine ! Cher père !
Ce bras passé sous ta tête,
C’est un rêve que sur le pont
Tu es étendu, froid et sans vie.
Mon Capitaine ne répond pas, ses lèvres sont livides et immobiles;
Mon père ne sent pas mon bras, il n’a plus pouls ni volonté.
Le navire est ancré sain et sauf, son périple clos et conclu.
De l’effrayante traversée le navire rentre victorieux avec son trophée.
Ô rives, exultez, et sonnez, ô cloches !
Mais moi d’un pas lugubre,
J’arpente le pont où gît mon capitaine,
Étendu, froid et sans vie.

C’est un poème que j’ai découvert grâce au Cercle des poètes disparus, l’un de mes films préférés. John Keating (incarné par Robin Williams) commence son cours avec le premier vers de ce poème.

Le Cercle des poètes disparus

Le Cercle des poètes disparus

D’après wikipédia, ce poème a été écrit suite à la mort d’Abraham Lincoln en 1865, en son hommage.

Et donc bref, je ne sais pas trop pourquoi il me marque… probablement pour cette fidélité, cet attachement et ce respect d’une personne envers une autre, ce sentiment de gratitude vis à vis d’une personne qui nous a apporté beaucoup. Je trouve ça très touchant, personnellement.

Je conclurai avec cette phrase du film “We don’t read and write poetry because it’s cute. We read and write poetry because we are members of the human race. And the human race is filled with passion”.

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The End of NaNo

NaNoWriMo s’est terminé le 30 novembre à 23h59, mais pour moi il s’est terminé un peu plus tôt. Quelques jours après avoir écrit l’article sur NaNo, j’ai commencé à bloquer sérieusement dans mon histoire parce que je n’avais pas assez travaillé la trame et que du coup il y avait des incohérences et des choses qui m’empêchaient d’aller vers là où je voulais. J’ai donc pris la décision d’arrêter NaNo et de prendre le temps de retoucher ce que j’avais déjà écrit avant de poursuivre mon histoire. J’ai mis du temps à digérer que j’arrêtai, que je n’irai pas au bout et que je ne réussirai pas ce challenge que je m’étais donné, mais j’ai fini par faire la paix avec cette décision. Voici donc où je me suis arrêtée :

Stats de mon Nanowrimo

Stats de mon Nanowrimo

Mais malgré tout, je ne considère pas que c’est un échec, parce que comme vous pouvez le constater, je me suis enfin lancée dans l’aventure d’écrire quelque chose de plus long que tout ce que j’avais fait, et je sais que je suis capable de le faire, alors maintenant il ne me reste plus qu’à continuer dans ma lancée. J’ai également eu l’occasion de lire de nombreux Pep Talk pendant tout le mois de novembre qui m’ont servi et dans NaNo et dans ma vie privée. J’ai en quelque sorte grandi pendant cette aventure et c’est toujours grisant. Ça m’a forcé aussi à m’imposer un rythme, me consacrer un peu de temps à l’écriture, ce que je parvenais difficilement à faire avant, alors que j’adore ça. Enfin, ça me donne un nouveau regard sur mes lectures, ce regard d’auteur que je suis (puisqu’après tout, pour être écrivain il suffit d’écrire, cela ne veut pas dire que l’on est un bon écrivain pour autant, mais ça ne nous enlève pas le titre), qui ajoute une dimension très intéressante à mes lectures.

Bref, au final pour moi c’est un succès dans une certaine mesure, même si je suis un peu déçue de n’avoir pas atteint l’objectif fixée. Je suis également contente d’avoir partagé l’expérience avec une amie qui elle a brillamment réussi et dont je suis très fière. C’est beaucoup plus sympa de faire en même temps ce genre de projet, ça aide à se motiver et ça booste un peu.

Si ça vous tente à l’occasion, n’hésitez pas en novembre prochain, beaucoup de gens réussissent, certains sont plus doués pour improviser from scratch, et d’autres étaient bien mieux préparée que je ne l’étais. Du coup, si je le refais un jour, je ferai une trame beaucoup plus précise de ce que je prévois pour ne pas avoir autant de problème. Mais je ne sais pas trop si ce format est le plus adapté pour moi (écrire tous les jours 1667 mots pendant 30 jours). On verra.

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