Chameleons Blend In

A way to happiness

Je réalise, que ce qui me rend heureuse, c’est de faire des choses. De m’épanouir dans des projets, de réaliser des rêves, à plus ou moins grande échelle. Ne rien faire, c’est rigolo quelques jours, se reposer, tout ça. Après ça devient très vite déprimant. Ne rien avoir à faire, n’avoir pas de perspective, c’est enlever du sens à sa vie je trouve.

A force de regarder des youtubers qui collectionnent les projets, j’ai fini par passer de « ils ont plein d’opportunités » à « ils s’investissent dans ce qu’ils veulent faire ». Ce qui change entre les deux, c’est la maîtrise des choses. Dans un premier temps, je me disais qu’ils avaient de la chance d’avoir plein d’occasions de faire des choses funs, puis j’ai réalisé que dans la majorité des cas, ils les provoquaient. Chaque projet succède à un autre, parfois ils se superposent, etc. Ramené à ma vie, j’ai remarqué que j’avais un grand projet, et deux trois à côté, pour le plus ou moins long terme, et que c’était tout. Et je me suis rendue compte que c’est pas ce que je voulais. Pas dans le sens « je me suis trompée de voie », mais plutôt dans le sens où je veux me donner des challenges, des projets, réaliser des choses que j’imagine pour le fun mais que je n’envisage jamais à l’étape réalisation parce que ça semble compliqué ou de trop grande envergure. Parce que des daydreams de choses qui seraient cool, mais que je n’envisageais pas forcément de concrétiser, j’en ai. Et pour certains, je me dis : et pourquoi pas ? Certes, ça nécessite parfois des moyens, des choses à mettre en place, des obstacles à franchir, mais c’est ça toute la beauté du truc. Se prouver qu’on en est capable, avoir la satisfaction d’accomplir quelque chose qui nous est cher (même si c’est pas genre le rêve absolu qu’on a depuis tout petit, les petits rêves c’est cool aussi), de prendre du plaisir à le rendre réel et surtout se dépasser, évoluer, grandir au travers de ce projet. Depuis que j’ai compris ça, je veux trouver des choses à découvrir, à apprendre, de nouvelles expériences à tenter, et de manière général, je veux oser me lancer. Aussi cliché que cela puisse paraître, le voyage compte tout autant, si ce n’est plus que la destination, parfois.

Et même si ça peut sembler être une manière de ne jamais se poser, on est là loin de l’idée de passer sa vie à courir après le bonheur… après sa vie, au fond. Je suis beaucoup plus dans le seize the day, je savoure davantage les bons moments et ne les regarde quasiment plus avec ce regret que ça soit terminé et l’impression de ne pas en avoir vraiment profité. Parce que je m’épanouis, je VIS vraiment ces moments, et je n’ai plus l’impression de passer mon temps à attendre que les choses arrivent et à regretter qu’elle soit déjà passées. Je vis ma vie, je ne cours plus après. Ça ne veut pas dire que je ne regarde pas en arrière. Je le fais juste d’une manière différente, le sourire aux lèvres, et le bonheur de l’avoir vécu.

L’autre raison pour laquelle j’ai envie de créer des choses, d’en partager, c’est d’avoir une influence dans la vie de quelques personnes, et de savoir que mon existence aura servi a au moins une personne. Je sais que c’est déjà le cas, mais je veux continuer d’avoir un impact sur les autres, de les aider, et d’améliorer leurs vies dans la mesure de mes compétences et de mes capacités. Il y a probablement une part d’égoïsme, puisque je le fais en partie pour la sensation que ça me procure, mais peu importe, je l’assume pleinement et de toute manière, ce n’est pas la seule raison. Cette sensation provient du fait que ces gens se sentent mieux, donc c’est une forme d’égoïsme altruiste. Je crois ?

Je ne prétends pas que c’est la solution pour tout le monde ou que j’ai LA recette du bonheur. Mais je pense en détenir une, qui en tout cas marche pour moi. Ma vie est vraiment plus agréable. Je suis moins souvent triste, j’ai moins de coup de mou, j’apprécie les relations que j’ai, les moments de partage, je réalise l’importance de détails qui semblent insignifiants, je savoure ce que j’ai et de manière générale, je me sens mieux, et plus a même de faire face aux difficultés, parce que je me suis prouvé qu’elles étaient surmontables et que… oui… elles ne m’ont pas tuées et m’ont rendue plus forte.

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This wibbly-wobbly ball of feelings.

C’est quand même étrange les sentiments, les émotions, les sensations internes. On apprend, quand on est petit, et au cours de notre adolescence, à quoi correspondent ces sensations que l’on peut percevoir. La faim, la soif, la fatigue, les douleurs, les émotions, … Sauf que c’est pas si simple que ça. On connait les grandes lignes des émotions mais, en fait, on est pas franchement doués pour les décortiquer.

feelings

Parce qu’au fond, je ressens la même chose pour le manque, la fierté, l’immense joie, la solitude, la tristesse. Une sensation bizarre, à moitié douloureuse à moitié agréable, à peu près au niveau du cœur et des poumons. Selon le contexte, je déduirai que c’est une chose ou une autre, mais bien souvent je finis dans cet état un peu bizarre de nostalgie/petite déprime parce que je suis overwhelmed par ces sentiments et que je n’ai pas toujours quelqu’un avec qui les partager, ou en tout cas pas forcément les personnes avec qui j’aurais envie de partager ça à ce moment précis.

Et au fond, je sais même pas si, si j’étais en compagnie des personnes que je crois avoir envie de voir à ce moment là, ça changerait quelque chose. Peut-être que ça demande juste à être ressenti, comme la douleur (*wink wink* Mr Green), comme la peur, le deuil et tout le reste. Toujours est-il que c’est confus et difficilement identifiable, et que certaines émotions ont pas tellement de limites avec d’autres. Quand on est capable de mettre un nom sur une émotion que l’on ressent, c’est à cause du contexte, et de la présence ou non de la sensation, pas parce qu’on différencie les sensations. Parce qu’on a des indices.

Mon point de vue sur la chose, c’est que ça rend la compréhension de soi-même bien ardue et que ça complique bien des situations. Ça complique la vie. Mais en même temps, si la vie était simple, ça serait d’un chiant !

Je ne suis pas bien sûre du but de cet article, mais j’avais besoin d’écrire mon ressenti, et je n’suis probablement pas la seule à voir les choses de cette manière. Qui sait, ça aidera p’tet quelqu’un à mettre des mots sur sa frustration.

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