Chameleons Blend In

Adulescence

le 24 août 2013

*souffle sur le blog pour dépoussiérer un peu* *kof kof kof*

Oulah, ça fait un bail que je suis pas passée par ici. Mais j’ai des choses à dire, alors me voilà de retour.

L’une des raisons qui a fait que je n’ai pas été très présente par ici ces derniers temps, c’est que j’ai été pas mal prise par la fin de mon équivalence et les nombreuses démarches que j’avais à faire pour le début de mon exercice en libéral. Je vous raconte pas la joie.

Et du coup, cette période (pas encore finie) a été assez intense en émotions pour moi, beaucoup de mouvement, changement de perspective sur plein de plan, pertes de pas mal de repères. Bref, les joie de l’entrée dans la vie « active (as if avant la vie était inactive.. mais disons qu’on a beaucoup plus à s’activer dans cette nouvelle partie).

J’en parlais avec quelques amis, et on réalisait que pour nous l’adulescence était bien plus complexe à traverser que l’adolescence. But then again, on a pas eu de gros drama pendant notre adolescence. Malgré tout, c’est une période qui est assez peu décrite, contrairement à l’adolescence, alors qu’elle est loin d’être plus aisée. Et je ne parle même pas de l’orientation professionnelle, qui se situe à l’entre-deux de ces deux périodes, qui est un vaste champ de mine dont on ignore la direction à emprunter tout autant que la position des-dites mines. J’ai eu de la chance sur ce point, c’est loin d’être le cas de tout le monde, et je le réalise d’autant plus que je n’ai aucune idée de ce que je ferai si je n’avais pas trouvé mon métier.

L’adulescence, et plus précisément le moment qui se situe à la fin du cursus scolaire/estudiantin, est une période truffée de codes et de règles écrites dans des langues pas toujours très décodables. C’est aussi un sacré bordel émotionnel à gérer, comme je le mentionnais plus haut. Il y a le changement de statut social, vis à vis de la société mais vis à vis de soi aussi : on change l’image que l’on a de nous, on essaye de s’adapter. Le fait de ne plus vraiment pouvoir être un peu irresponsable, ne plus pouvoir s’abstenir de réfléchir aux conséquences de nos actes (ne serait-ce qu’au niveau financier et administratif). Le fait d’avoir justement beaucoup plus de choses à accomplir administrativement, de devoir apprendre un tas d’information sur les baux, les prêts, l’investissement à long terme pour préparer sa retraite, gérer ses économies, anticiper pour les éventuels sommes à débourser, les achats importants à prévoir, etc., mais aussi faire face à des gens qui doivent faire du chiffre, pas du social, et essayent donc de vous entuber à moindre frais pour eux (pas pour vous, bien loin de là)… Et bien évidemment, à cet âge, on manque souvent de l’expérience, de la fermeté et de la répartie nécessaire à faire face à ce genre de situation.

On a beau savoir tout ça à l’avance, ça n’en est pas moins terrifiant quand ça arrive. Certains le vivent plus tôt que d’autres, mieux ou moins bien, ça n’empêche qu’il faut peser les situations, réfléchir à ce qui est vraiment dans notre intérêt, ce qu’on essaye de nous vendre et dont on a pas besoin, les intensions cachées, ne pas se réjouir tant qu’un truc n’est pas confirmé, se renseigner en profondeur avant de signer quelque chose… Et ce n’est pas l’école qui, dans le cursus commun, irait nous former à l’administration bien entendu. Ça serait trop simple.

C’est comme débarquer dans un pays qu’on ne connais pas et tenter d’en apprendre les règles, les nombreuses règles qui en régissent le fonctionnement, les coutumes, etc. Alors forcément, on se prend nos erreurs en pleine face, on accuse aussi le coup des ‘trahisons’ des gens que l’on doit côtoyer. Ça fait une bonne expérience, on apprend, on se méfie davantage, on se prépare mieux pour la fois suivante. Ça n’en est pas moins douloureux à vivre, surtout quand tout arrive en même temps.

Et depuis quelques mois je baigne là dedans. J’étais déjà familiarisée à certains trucs, et je m’attendais à d’autres, ça n’empêche pas que la transition est compliquée. En plus, je dois être un poil masochiste sur les bords, parce que je choisis de bosser en libéral, et que ça implique des tonnes de démarches supplémentaires. Et là heureusement que j’ai des gens dans mon entourage pour me conseiller et me guider, sinon je serais sincèrement perdue dans la masse, malgré toutes les recherches que je fais et les questions que je pose sur les forums adaptés.

Et à côté de ça, je ne me sens toujours pas « professionnelle ». Le fait de vivre encore pour quelques semaines/mois chez mes parents n’aide certes pas. Je me doute qu’après quelques semaines d’expérience, et mon déménagement en appart’ aidera, mais pour l’instant, j’ai un peu l’impression d’être un imposteur.

A vous qui êtes passés par là, je vous comprends. A vous qui passerez par là, je vous souhaite beaucoup de courage et espère que vous serez aussi bien entourée que moi.


3 responses to “Adulescence

  1. Gathe dit :

    Bien du courage ma bonne dame… Elle est pas bien rigolote cette adulescence! Y nous z’avaient point prévenus!

  2. Snow dit :

    je suis dedans moi aussi, ptet moins que toi et ptet pas complètement dedans, mais je me retrouve absolument dans tout ce que tu dis. Franchement à la sortie des études, on devrait nous donner un prospectus/une brochure comme celle qu’on nous donne à la sortie du Bac pour avoir des idées de qui/quoi/comment/où/pourquoi parce que plus tu t’informes, plus on s’embrouille >.<

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