Chameleons Blend In

Prince Charming

Never been much of a princess girl.

J’ai toujours trouvé les films de princesse Disney ridicules sur certains points. Je n’ai réalisé que dernièrement pourquoi j’aimais bien Aladdin, La Belle et la Bête et pas vraiment les autres.

Dans la plupart des films de ce genre, la princesse vit une situation compliquée au cours de laquelle un prince, un mec qu’elle n’a jamais rencontré et qui ne vient que pour la gloire de secourir une demoiselle en détresse, débarque out of nowhere, et elle en tombe amoureuse à la seconde où elle l’aperçoit. SERIOUSLY?

Genre « MARIONS NOUS JE TE CONNAIS PAS MAIS LOL TU M’AS SAUVÉE ALORS JE SUIS ÉPERDUE D’AMOUR POUR TOI ». Who. Does. That. ?! Ça doit être chiant à mort, une fois qu’ils apprennent à se connaître et que leurs QI de moule respectifs se confrontent au quotidien. Pourquoi croyez-vous que le film s’arrête avant ça, hein ? Parce qu’en plus d’être la fin du film, le mariage est la fin du voyage, parce qu’y a plus rien à dire après.

Dans Aladdin, au moins, Jasmine n’est pas en mode « oh, un homme riche vient quérir ma main, c’est trop youpiland dans mon cœur ». Elle tombe amoureuse d’Aladdin quand elle apprend à le connaître et ÇA, c’est un vrai message, une vraie valeur. Pareille pour Belle, rebutée par Gaston le prétentieux, rebutée par la bête à cause de ses manières (et peut-être un peu ses crocs et son haleine de bête sauvage). Mais quand il change de comportement, qu’elle apprend à mieux le comprendre et le connaître, là oui, les choses évoluent.

C’est pour ça aussi que j’aime les fins ouvertes qui disent pas « ça se passe comme ça, tout le monde est heureux » parce que y a pas qu’un super vilain et pouf apres le monde est parfait. Et être amoureux n’implique pas nécessairement mariage et enfants (même si à l’époque des premiers Disney c’était beaucoup plus le cas, et la place de la femme dans la société n’était pas la même. Ça me rappelle un article de l’après guerre que j’ai lu sur ce que la femme doit faire pour contenter son mari à la maison et sur le fait qu’elle doit fermer sa gueule parce que diantre, son mari a eu une dure journée, il va pas en plus l’écouter se plaindre. *dies slowly*).

La vie ne commence ni ne s’arrête lorsque l’on rencontre quelqu’un. Et on ne sait jamais vraiment si on restera avec cette personne ad vitam aeternam ! Surtout de nos jours, y a plus beaucoup de gens qui ont au cours de leur vie une seule et unique relation qui dure toute leur vie. D’autant que la moyenne d’âge augmente. C’est moins difficile de rester avec quelqu’un toute sa vie quand la durée de vie est de 30 ans. Mais de nos jours, nous vivons de plus en plus vieux, jusqu’à atteindre 100 ans et plus de plus en plus souvent. Y a des couples pour qui c’est le cas, et qui restent avec la même personne jusqu’à la fin d’une de leurs deux vies en étant toujours aussi amoureux, et c’est super chouette, mais c’est pas le cas de tout le monde.

Pour revenir au cliché de devoir avoir un homme dans sa vie, de tomber amoureuse au premier regard et tout ça.. J’ai envie de dire que si une femme choisit d’avoir quelqu’un dans sa vie, et c’est pas un drame si ce n’est pas le cas, il me semble important que ce soit parce qu’elle en a envie, parce qu’elle a trouvé quelqu’un qui lui correspond, qui la respecte et avec qui elle se sent bien. Parce que le prince charmant n’existe pas. Et heureusement parce que bordel, ils ont tous l’air d’un chiant ! Personne n’est parfait et c’est ça qui fait que l’on est attachants et humains. La perfection c’est aussi chiant que le prince charmant. Rien à redire, rien à construire, ..

Les relations, c’est pas un claquement de doigt et tout est parfait. Ça demande une certaine compatibilité de base, des points communs, des différences, du travail, des compromis, du temps, et plein d’autres choses.. Et c’est ça qui est intéressant, même si parfois c’est compliqué, même si ça fait ressentir tout et son contraire, et que parfois on réalise que c’est pas le moment, ni la bonne personne, d’autres viendront à la suite, et chacune apporte sa pierre à l’édifice, avec sa dose d’erreurs, de compromis et de maturation.

Hopefully, on devient meilleur à gérer ses relations, à choisir son partenaire, et les relations se font plus durables et profondes. Hopefully, on finit par trouver quelqu’un avec qui c’est possible de passer le reste de sa vie, en gardant le respect, l’intérêt, l’amour, tout au long du chemin.

(Bien évidemment, il y a d’autres formats de couples que Homme/Femme, mais je traite ici le point de vue femme par rapport à un homme parce que c’est celui abordé dans ces classiques-là. Il me parait cependant évident que ce que j’exprime comme avis par rapport au couple s’applique à n’importe quelle configuration)

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A way to happiness

Je réalise, que ce qui me rend heureuse, c’est de faire des choses. De m’épanouir dans des projets, de réaliser des rêves, à plus ou moins grande échelle. Ne rien faire, c’est rigolo quelques jours, se reposer, tout ça. Après ça devient très vite déprimant. Ne rien avoir à faire, n’avoir pas de perspective, c’est enlever du sens à sa vie je trouve.

A force de regarder des youtubers qui collectionnent les projets, j’ai fini par passer de « ils ont plein d’opportunités » à « ils s’investissent dans ce qu’ils veulent faire ». Ce qui change entre les deux, c’est la maîtrise des choses. Dans un premier temps, je me disais qu’ils avaient de la chance d’avoir plein d’occasions de faire des choses funs, puis j’ai réalisé que dans la majorité des cas, ils les provoquaient. Chaque projet succède à un autre, parfois ils se superposent, etc. Ramené à ma vie, j’ai remarqué que j’avais un grand projet, et deux trois à côté, pour le plus ou moins long terme, et que c’était tout. Et je me suis rendue compte que c’est pas ce que je voulais. Pas dans le sens « je me suis trompée de voie », mais plutôt dans le sens où je veux me donner des challenges, des projets, réaliser des choses que j’imagine pour le fun mais que je n’envisage jamais à l’étape réalisation parce que ça semble compliqué ou de trop grande envergure. Parce que des daydreams de choses qui seraient cool, mais que je n’envisageais pas forcément de concrétiser, j’en ai. Et pour certains, je me dis : et pourquoi pas ? Certes, ça nécessite parfois des moyens, des choses à mettre en place, des obstacles à franchir, mais c’est ça toute la beauté du truc. Se prouver qu’on en est capable, avoir la satisfaction d’accomplir quelque chose qui nous est cher (même si c’est pas genre le rêve absolu qu’on a depuis tout petit, les petits rêves c’est cool aussi), de prendre du plaisir à le rendre réel et surtout se dépasser, évoluer, grandir au travers de ce projet. Depuis que j’ai compris ça, je veux trouver des choses à découvrir, à apprendre, de nouvelles expériences à tenter, et de manière général, je veux oser me lancer. Aussi cliché que cela puisse paraître, le voyage compte tout autant, si ce n’est plus que la destination, parfois.

Et même si ça peut sembler être une manière de ne jamais se poser, on est là loin de l’idée de passer sa vie à courir après le bonheur… après sa vie, au fond. Je suis beaucoup plus dans le seize the day, je savoure davantage les bons moments et ne les regarde quasiment plus avec ce regret que ça soit terminé et l’impression de ne pas en avoir vraiment profité. Parce que je m’épanouis, je VIS vraiment ces moments, et je n’ai plus l’impression de passer mon temps à attendre que les choses arrivent et à regretter qu’elle soit déjà passées. Je vis ma vie, je ne cours plus après. Ça ne veut pas dire que je ne regarde pas en arrière. Je le fais juste d’une manière différente, le sourire aux lèvres, et le bonheur de l’avoir vécu.

L’autre raison pour laquelle j’ai envie de créer des choses, d’en partager, c’est d’avoir une influence dans la vie de quelques personnes, et de savoir que mon existence aura servi a au moins une personne. Je sais que c’est déjà le cas, mais je veux continuer d’avoir un impact sur les autres, de les aider, et d’améliorer leurs vies dans la mesure de mes compétences et de mes capacités. Il y a probablement une part d’égoïsme, puisque je le fais en partie pour la sensation que ça me procure, mais peu importe, je l’assume pleinement et de toute manière, ce n’est pas la seule raison. Cette sensation provient du fait que ces gens se sentent mieux, donc c’est une forme d’égoïsme altruiste. Je crois ?

Je ne prétends pas que c’est la solution pour tout le monde ou que j’ai LA recette du bonheur. Mais je pense en détenir une, qui en tout cas marche pour moi. Ma vie est vraiment plus agréable. Je suis moins souvent triste, j’ai moins de coup de mou, j’apprécie les relations que j’ai, les moments de partage, je réalise l’importance de détails qui semblent insignifiants, je savoure ce que j’ai et de manière générale, je me sens mieux, et plus a même de faire face aux difficultés, parce que je me suis prouvé qu’elles étaient surmontables et que… oui… elles ne m’ont pas tuées et m’ont rendue plus forte.

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Imagine me complexly

Il y a quelques temps, je lisais une citation de John Green disant quelque chose du genre « Imagine others complexly ». Et j’ai mis du temps à comprendre ce qu’il voulait vraiment dire.

Le truc, c’est qu’on a tendance à voir les choses de notre point de vue, ce qui, j’en conviens, est normal. Ce qui est dommage c’est qu’on ne pense pas toujours à prendre du recul par rapport à notre vision des choses, à imaginer ce que l’on voit de manière plus complexe. Comprendre qu’on n’en voit qu’une partie.

Prenons une personne. J’ai déjà évoqué le fait que selon les contextes ou les personnes, nous ne montrons pas la même facette de notre personnalité. Sans parler du fait que parfois ça ne reste que la façade, on ne montre jamais plus loin à certaines personnes. Du coup on se fait une idée de la personne sur le peu qu’on voit, on juge, on catalogue, sans savoir pourquoi elle agit comme ça, sans chercher à comprendre. J’ai tendance à me dire que je ne peux pas me permettre de juger des gens (même si ça m’arrive, comme à tout le monde), parce que je ne sais pas pourquoi ils font ce qu’ils font/pensent comme ils pensent/disent ce qu’ils disent. Et que peut-être qu’en changeant de perspective je pourrais mieux les comprendre et mieux les accepter. Je n’y arrive pas toujours, mais j’essaye. Un genre de combat personnel pour rester humble et être plus accueillante vis à vis des autres.

On est responsable de son comportement vis à vis des autres. Comprenons nous bien : ça ne veut pas dire qu’on accepte tous nos comportements. Parfois je regrette d’avoir dit ou fait un truc à la seconde où j’ai commencé à le faire, et je m’en veux de l’avoir fait parce que ce n’était pas mon intention, que la chose semblait moins méchante, plus drôle, plus intelligente dans ma tête, ou autre. Et ça a des conséquences sur les gens, obviously. Et sur leur manière de me percevoir. Ça fausse la donne parce que ce n’est pas vraiment moi, ce n’est pas comme je pense, c’est un accident.

Là où je veux en venir, c’est qu’on n’est pas que ce qu’on a l’air d’être, et qu’il faut parfois se forcer à prendre du recul et accepter qu’on ne sait pas tout et que l’autre est aussi imparfait que nous.

Je pars aussi de la perspective que rien n’indique que je n’ai pas mon rôle dans un comportement qui ne m’a pas plu chez une personne à mon égard, et que je peux toujours essayer de comprendre pourquoi ça s’est passé comme ça s’est passé. Même si je sais que l’autre à mal agit et qu’il n’aurait pas du, peut-être ai-je fait quelque chose qui a empiré/déclenché ce comportement, peut-être suis-je ne serait-ce qu’un peu responsable. Je ne dis pas ça dans l’optique de me flageller, mais dans l’optique de faire attention à l’incidence que j’ai sur les autres, d’être peut-être un peu plus prudente si je sens que la personne en face n’est pas réceptive, ou pas dans un état apte à bien prendre ce que je veux dire. Il ne s’agit pas de tout préméditer, avant d’agir, parler, mais de prendre conscience de l’autre et de son état afin d’être dans une bonne optique de communication.

Bref, nous sommes tous complexes, et si on veut que les autres nous accueillent et nous acceptent, il me semble important d’essayer d’en faire de même à leur endroit.

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This wibbly-wobbly ball of feelings.

C’est quand même étrange les sentiments, les émotions, les sensations internes. On apprend, quand on est petit, et au cours de notre adolescence, à quoi correspondent ces sensations que l’on peut percevoir. La faim, la soif, la fatigue, les douleurs, les émotions, … Sauf que c’est pas si simple que ça. On connait les grandes lignes des émotions mais, en fait, on est pas franchement doués pour les décortiquer.

feelings

Parce qu’au fond, je ressens la même chose pour le manque, la fierté, l’immense joie, la solitude, la tristesse. Une sensation bizarre, à moitié douloureuse à moitié agréable, à peu près au niveau du cœur et des poumons. Selon le contexte, je déduirai que c’est une chose ou une autre, mais bien souvent je finis dans cet état un peu bizarre de nostalgie/petite déprime parce que je suis overwhelmed par ces sentiments et que je n’ai pas toujours quelqu’un avec qui les partager, ou en tout cas pas forcément les personnes avec qui j’aurais envie de partager ça à ce moment précis.

Et au fond, je sais même pas si, si j’étais en compagnie des personnes que je crois avoir envie de voir à ce moment là, ça changerait quelque chose. Peut-être que ça demande juste à être ressenti, comme la douleur (*wink wink* Mr Green), comme la peur, le deuil et tout le reste. Toujours est-il que c’est confus et difficilement identifiable, et que certaines émotions ont pas tellement de limites avec d’autres. Quand on est capable de mettre un nom sur une émotion que l’on ressent, c’est à cause du contexte, et de la présence ou non de la sensation, pas parce qu’on différencie les sensations. Parce qu’on a des indices.

Mon point de vue sur la chose, c’est que ça rend la compréhension de soi-même bien ardue et que ça complique bien des situations. Ça complique la vie. Mais en même temps, si la vie était simple, ça serait d’un chiant !

Je ne suis pas bien sûre du but de cet article, mais j’avais besoin d’écrire mon ressenti, et je n’suis probablement pas la seule à voir les choses de cette manière. Qui sait, ça aidera p’tet quelqu’un à mettre des mots sur sa frustration.

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The End of NaNo

NaNoWriMo s’est terminé le 30 novembre à 23h59, mais pour moi il s’est terminé un peu plus tôt. Quelques jours après avoir écrit l’article sur NaNo, j’ai commencé à bloquer sérieusement dans mon histoire parce que je n’avais pas assez travaillé la trame et que du coup il y avait des incohérences et des choses qui m’empêchaient d’aller vers là où je voulais. J’ai donc pris la décision d’arrêter NaNo et de prendre le temps de retoucher ce que j’avais déjà écrit avant de poursuivre mon histoire. J’ai mis du temps à digérer que j’arrêtai, que je n’irai pas au bout et que je ne réussirai pas ce challenge que je m’étais donné, mais j’ai fini par faire la paix avec cette décision. Voici donc où je me suis arrêtée :

Stats de mon Nanowrimo

Stats de mon Nanowrimo

Mais malgré tout, je ne considère pas que c’est un échec, parce que comme vous pouvez le constater, je me suis enfin lancée dans l’aventure d’écrire quelque chose de plus long que tout ce que j’avais fait, et je sais que je suis capable de le faire, alors maintenant il ne me reste plus qu’à continuer dans ma lancée. J’ai également eu l’occasion de lire de nombreux Pep Talk pendant tout le mois de novembre qui m’ont servi et dans NaNo et dans ma vie privée. J’ai en quelque sorte grandi pendant cette aventure et c’est toujours grisant. Ça m’a forcé aussi à m’imposer un rythme, me consacrer un peu de temps à l’écriture, ce que je parvenais difficilement à faire avant, alors que j’adore ça. Enfin, ça me donne un nouveau regard sur mes lectures, ce regard d’auteur que je suis (puisqu’après tout, pour être écrivain il suffit d’écrire, cela ne veut pas dire que l’on est un bon écrivain pour autant, mais ça ne nous enlève pas le titre), qui ajoute une dimension très intéressante à mes lectures.

Bref, au final pour moi c’est un succès dans une certaine mesure, même si je suis un peu déçue de n’avoir pas atteint l’objectif fixée. Je suis également contente d’avoir partagé l’expérience avec une amie qui elle a brillamment réussi et dont je suis très fière. C’est beaucoup plus sympa de faire en même temps ce genre de projet, ça aide à se motiver et ça booste un peu.

Si ça vous tente à l’occasion, n’hésitez pas en novembre prochain, beaucoup de gens réussissent, certains sont plus doués pour improviser from scratch, et d’autres étaient bien mieux préparée que je ne l’étais. Du coup, si je le refais un jour, je ferai une trame beaucoup plus précise de ce que je prévois pour ne pas avoir autant de problème. Mais je ne sais pas trop si ce format est le plus adapté pour moi (écrire tous les jours 1667 mots pendant 30 jours). On verra.

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But then again, who isn’t ?

J’ai des périodes comme ça, souvent quand je suis moins occupée que de coutume ou je réfléchis trois fois plus que d’habitude (et c’est pas peu dire, croyez moi, j’ai un cerveau hyperactif de la pensée, si une telle chose existe, à tel point que ça m’empoisonne parfois).

Et généralement, quand je réfléchis trop, ça amène à la réalisation de peurs et/ou à des remises en questions. Le « I’m scared » semble être une notion dans l’air du temps, sur internet en tout cas.

# Je réalise que j’ai envie de faire des choses, d’exprimer ma créativité, mais j’ai peur de ne pas réussir autant que je le souhaiterai, de réaliser que je n’aime pas ce que je fais. J’ai aussi peur de m’exprimer parfois, sur le net, parce que tout semble cool d’un côté, et tout semble se rapproche de BIG BROTHER IS WATCHING YOU de l’autre. J’ai envie de partager, et j’ai peur que cela se retourne contre moi. J’ai du mal à saisir la limite de ce que je peux m’autoriser ou non, mon cœur manque un battement à chaque fois que je dois communiquer des informations personnelles à quelqu’un.

# Je réalise que je deviens adulte et que j’ai beaucoup plus de responsabilités, beaucoup plus de paperasse, beaucoup plus de coup de fils à passer. Téléphoner à des gens, sans être sûre d’avoir toutes les informations pour répondre à leurs éventuelles questions, avoir peur de tomber à un mauvais moment, de tomber sur une personne désagréable (because let’s face it, beaucoup de gens, surtout dans l’administration, sont assez désagréables/blasés/condescendants, heureusement qu’il y a des exceptions). L’autre problème c’est que j’ai beau avoir 25 ans, je ne me sens pas encore adulte totalement (adulescence quand tu nous tiens). Y a des moments oui, notamment quand je suis animatrice en colo ou en classe découverte, et que j’ai des gamins à gérer, ou quand je bosse. Mais le reste du temps, j’ai l’impression d’être encore un peu ado, de pouvoir me permettre de penser que j’ai encore mes parents pour m’aider et faire certaines choses à ma place, d’avoir envie de me rouler en boule sous ma couette ou de construire des forts en couverture ou de me déguiser. Je veux pas lâcher la part d’enfance en moi parce que je ne veux pas devenir trop sérieuse et parce que c’est essentiel pour moi, pour devenir adulte, de savoir se souvenir de l’enfance et de s’autoriser à agir comme un gosse, parfois. S’amuser comme un gamin, faire comme si, et ne pas voir la vie en mode métro-boulot-dodo.

Ce ne sont que deux ensembles de peurs que j’ai, mais elles sont déjà assez puissantes pour m’angoisser régulièrement. Et il est important d’en parler à mes yeux pour réaliser qu’on est pas tout seul, que même si la différence c’est bien, c’est aussi rassurant de savoir qu’on est plusieurs à traverser les mêmes choses. Donc, oui, I’m scared.

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