Chameleons Blend In

Prince Charming

Never been much of a princess girl.

J’ai toujours trouvé les films de princesse Disney ridicules sur certains points. Je n’ai réalisé que dernièrement pourquoi j’aimais bien Aladdin, La Belle et la Bête et pas vraiment les autres.

Dans la plupart des films de ce genre, la princesse vit une situation compliquée au cours de laquelle un prince, un mec qu’elle n’a jamais rencontré et qui ne vient que pour la gloire de secourir une demoiselle en détresse, débarque out of nowhere, et elle en tombe amoureuse à la seconde où elle l’aperçoit. SERIOUSLY?

Genre « MARIONS NOUS JE TE CONNAIS PAS MAIS LOL TU M’AS SAUVÉE ALORS JE SUIS ÉPERDUE D’AMOUR POUR TOI ». Who. Does. That. ?! Ça doit être chiant à mort, une fois qu’ils apprennent à se connaître et que leurs QI de moule respectifs se confrontent au quotidien. Pourquoi croyez-vous que le film s’arrête avant ça, hein ? Parce qu’en plus d’être la fin du film, le mariage est la fin du voyage, parce qu’y a plus rien à dire après.

Dans Aladdin, au moins, Jasmine n’est pas en mode « oh, un homme riche vient quérir ma main, c’est trop youpiland dans mon cœur ». Elle tombe amoureuse d’Aladdin quand elle apprend à le connaître et ÇA, c’est un vrai message, une vraie valeur. Pareille pour Belle, rebutée par Gaston le prétentieux, rebutée par la bête à cause de ses manières (et peut-être un peu ses crocs et son haleine de bête sauvage). Mais quand il change de comportement, qu’elle apprend à mieux le comprendre et le connaître, là oui, les choses évoluent.

C’est pour ça aussi que j’aime les fins ouvertes qui disent pas « ça se passe comme ça, tout le monde est heureux » parce que y a pas qu’un super vilain et pouf apres le monde est parfait. Et être amoureux n’implique pas nécessairement mariage et enfants (même si à l’époque des premiers Disney c’était beaucoup plus le cas, et la place de la femme dans la société n’était pas la même. Ça me rappelle un article de l’après guerre que j’ai lu sur ce que la femme doit faire pour contenter son mari à la maison et sur le fait qu’elle doit fermer sa gueule parce que diantre, son mari a eu une dure journée, il va pas en plus l’écouter se plaindre. *dies slowly*).

La vie ne commence ni ne s’arrête lorsque l’on rencontre quelqu’un. Et on ne sait jamais vraiment si on restera avec cette personne ad vitam aeternam ! Surtout de nos jours, y a plus beaucoup de gens qui ont au cours de leur vie une seule et unique relation qui dure toute leur vie. D’autant que la moyenne d’âge augmente. C’est moins difficile de rester avec quelqu’un toute sa vie quand la durée de vie est de 30 ans. Mais de nos jours, nous vivons de plus en plus vieux, jusqu’à atteindre 100 ans et plus de plus en plus souvent. Y a des couples pour qui c’est le cas, et qui restent avec la même personne jusqu’à la fin d’une de leurs deux vies en étant toujours aussi amoureux, et c’est super chouette, mais c’est pas le cas de tout le monde.

Pour revenir au cliché de devoir avoir un homme dans sa vie, de tomber amoureuse au premier regard et tout ça.. J’ai envie de dire que si une femme choisit d’avoir quelqu’un dans sa vie, et c’est pas un drame si ce n’est pas le cas, il me semble important que ce soit parce qu’elle en a envie, parce qu’elle a trouvé quelqu’un qui lui correspond, qui la respecte et avec qui elle se sent bien. Parce que le prince charmant n’existe pas. Et heureusement parce que bordel, ils ont tous l’air d’un chiant ! Personne n’est parfait et c’est ça qui fait que l’on est attachants et humains. La perfection c’est aussi chiant que le prince charmant. Rien à redire, rien à construire, ..

Les relations, c’est pas un claquement de doigt et tout est parfait. Ça demande une certaine compatibilité de base, des points communs, des différences, du travail, des compromis, du temps, et plein d’autres choses.. Et c’est ça qui est intéressant, même si parfois c’est compliqué, même si ça fait ressentir tout et son contraire, et que parfois on réalise que c’est pas le moment, ni la bonne personne, d’autres viendront à la suite, et chacune apporte sa pierre à l’édifice, avec sa dose d’erreurs, de compromis et de maturation.

Hopefully, on devient meilleur à gérer ses relations, à choisir son partenaire, et les relations se font plus durables et profondes. Hopefully, on finit par trouver quelqu’un avec qui c’est possible de passer le reste de sa vie, en gardant le respect, l’intérêt, l’amour, tout au long du chemin.

(Bien évidemment, il y a d’autres formats de couples que Homme/Femme, mais je traite ici le point de vue femme par rapport à un homme parce que c’est celui abordé dans ces classiques-là. Il me parait cependant évident que ce que j’exprime comme avis par rapport au couple s’applique à n’importe quelle configuration)

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A way to happiness

Je réalise, que ce qui me rend heureuse, c’est de faire des choses. De m’épanouir dans des projets, de réaliser des rêves, à plus ou moins grande échelle. Ne rien faire, c’est rigolo quelques jours, se reposer, tout ça. Après ça devient très vite déprimant. Ne rien avoir à faire, n’avoir pas de perspective, c’est enlever du sens à sa vie je trouve.

A force de regarder des youtubers qui collectionnent les projets, j’ai fini par passer de « ils ont plein d’opportunités » à « ils s’investissent dans ce qu’ils veulent faire ». Ce qui change entre les deux, c’est la maîtrise des choses. Dans un premier temps, je me disais qu’ils avaient de la chance d’avoir plein d’occasions de faire des choses funs, puis j’ai réalisé que dans la majorité des cas, ils les provoquaient. Chaque projet succède à un autre, parfois ils se superposent, etc. Ramené à ma vie, j’ai remarqué que j’avais un grand projet, et deux trois à côté, pour le plus ou moins long terme, et que c’était tout. Et je me suis rendue compte que c’est pas ce que je voulais. Pas dans le sens « je me suis trompée de voie », mais plutôt dans le sens où je veux me donner des challenges, des projets, réaliser des choses que j’imagine pour le fun mais que je n’envisage jamais à l’étape réalisation parce que ça semble compliqué ou de trop grande envergure. Parce que des daydreams de choses qui seraient cool, mais que je n’envisageais pas forcément de concrétiser, j’en ai. Et pour certains, je me dis : et pourquoi pas ? Certes, ça nécessite parfois des moyens, des choses à mettre en place, des obstacles à franchir, mais c’est ça toute la beauté du truc. Se prouver qu’on en est capable, avoir la satisfaction d’accomplir quelque chose qui nous est cher (même si c’est pas genre le rêve absolu qu’on a depuis tout petit, les petits rêves c’est cool aussi), de prendre du plaisir à le rendre réel et surtout se dépasser, évoluer, grandir au travers de ce projet. Depuis que j’ai compris ça, je veux trouver des choses à découvrir, à apprendre, de nouvelles expériences à tenter, et de manière général, je veux oser me lancer. Aussi cliché que cela puisse paraître, le voyage compte tout autant, si ce n’est plus que la destination, parfois.

Et même si ça peut sembler être une manière de ne jamais se poser, on est là loin de l’idée de passer sa vie à courir après le bonheur… après sa vie, au fond. Je suis beaucoup plus dans le seize the day, je savoure davantage les bons moments et ne les regarde quasiment plus avec ce regret que ça soit terminé et l’impression de ne pas en avoir vraiment profité. Parce que je m’épanouis, je VIS vraiment ces moments, et je n’ai plus l’impression de passer mon temps à attendre que les choses arrivent et à regretter qu’elle soit déjà passées. Je vis ma vie, je ne cours plus après. Ça ne veut pas dire que je ne regarde pas en arrière. Je le fais juste d’une manière différente, le sourire aux lèvres, et le bonheur de l’avoir vécu.

L’autre raison pour laquelle j’ai envie de créer des choses, d’en partager, c’est d’avoir une influence dans la vie de quelques personnes, et de savoir que mon existence aura servi a au moins une personne. Je sais que c’est déjà le cas, mais je veux continuer d’avoir un impact sur les autres, de les aider, et d’améliorer leurs vies dans la mesure de mes compétences et de mes capacités. Il y a probablement une part d’égoïsme, puisque je le fais en partie pour la sensation que ça me procure, mais peu importe, je l’assume pleinement et de toute manière, ce n’est pas la seule raison. Cette sensation provient du fait que ces gens se sentent mieux, donc c’est une forme d’égoïsme altruiste. Je crois ?

Je ne prétends pas que c’est la solution pour tout le monde ou que j’ai LA recette du bonheur. Mais je pense en détenir une, qui en tout cas marche pour moi. Ma vie est vraiment plus agréable. Je suis moins souvent triste, j’ai moins de coup de mou, j’apprécie les relations que j’ai, les moments de partage, je réalise l’importance de détails qui semblent insignifiants, je savoure ce que j’ai et de manière générale, je me sens mieux, et plus a même de faire face aux difficultés, parce que je me suis prouvé qu’elles étaient surmontables et que… oui… elles ne m’ont pas tuées et m’ont rendue plus forte.

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A side of bullying

J’ai toujours eu du mal avec les couples où l’un « domine » l’autre et se comporte comme son (mauvais) parent, l’engueule quand il fait une erreur, etc.

Quand quelqu’un fait une erreur, et en paye le prix, et qu’une autre personne de son entourage, sur qui ça n’a absolument aucune conséquence (si ce n’est voir que la personne est frustrée par ça), se met à l’engueuler de ne pas avoir pensé à faire tel ou tel truc pour empêcher que ça arrive, ça me sidère juste. En quoi ça va aider de rabaisser la personne et de lui faire se sentir encore plus mal ? Surtout qu’on en fait tous, des erreurs, on oublie un truc, on vérifie pas quelque chose, peu importe.

C’est pareil que les gens qui s’énervent sur leur conjoint parce que celui-ci ne comprend pas quelque chose qui n’est pas de son expertise et que par conséquent, peu avoir du mal à comprendre des choses qui semblent simples à l’autre.

Il est où l’amour là dedans, si on est pas capable d’être patient et tolérant avec l’autre, de se mettre à sa place ? Ou que l’on est condescendant en permanence comme si l’on s’adressait à un gamin.

Ça m’agace personnellement de voir un tel déséquilibre dans certains couples. Si on est pas capable d’accepter l’autre et que l’on passe son temps à montrer sa pseudo supériorité intellectuelle, faut pas se mettre avec cette personne juste pour faire gonfler son égo et rabaisser l’autre, parce que ça c’est pas de l’amour, c’est de l’égoïsme pur au détriment de l’autre, et c’est juste abominable.

Cela dit, j’ai aussi du mal avec l’autre qui accepte la situation, surtout quand l’amour n’est pas hyper flagrant de ce côté non plus. J’imagine que l’habitude, le quotidien, la peur du changement sont des facteurs qui font tolérer ce genre de déconvenances, mais c’est juste du masochisme que de rester avec une personne qui vous traite de cette manière. La maltraitance, ça n’a jamais été qu’une question de violence physique. La violence morale, l’attaque à l’égo, s’en est aussi.

I hate bullies*.

Soit dit en passant, y a une très belle vidéo sur la maltraitance verbale, même si c’est surtout la version scolaire, c’est très important aussi. Je vous la mets ici. C’est en anglais par contre.

*a bully désigne (en anglais) une personne qui abuse de sa force/position pour tyranniser plus « faible » qu’elle sur le plan physique ou moral. Le bullying englobe le racket, les moqueries, les humiliations, la violence physique, …

On connait tous les conséquences que ça peut avoir, du manque de confiance en soi au suicide, en passant par la dépression et autres joyeusetés.

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Imagine me complexly

Il y a quelques temps, je lisais une citation de John Green disant quelque chose du genre « Imagine others complexly ». Et j’ai mis du temps à comprendre ce qu’il voulait vraiment dire.

Le truc, c’est qu’on a tendance à voir les choses de notre point de vue, ce qui, j’en conviens, est normal. Ce qui est dommage c’est qu’on ne pense pas toujours à prendre du recul par rapport à notre vision des choses, à imaginer ce que l’on voit de manière plus complexe. Comprendre qu’on n’en voit qu’une partie.

Prenons une personne. J’ai déjà évoqué le fait que selon les contextes ou les personnes, nous ne montrons pas la même facette de notre personnalité. Sans parler du fait que parfois ça ne reste que la façade, on ne montre jamais plus loin à certaines personnes. Du coup on se fait une idée de la personne sur le peu qu’on voit, on juge, on catalogue, sans savoir pourquoi elle agit comme ça, sans chercher à comprendre. J’ai tendance à me dire que je ne peux pas me permettre de juger des gens (même si ça m’arrive, comme à tout le monde), parce que je ne sais pas pourquoi ils font ce qu’ils font/pensent comme ils pensent/disent ce qu’ils disent. Et que peut-être qu’en changeant de perspective je pourrais mieux les comprendre et mieux les accepter. Je n’y arrive pas toujours, mais j’essaye. Un genre de combat personnel pour rester humble et être plus accueillante vis à vis des autres.

On est responsable de son comportement vis à vis des autres. Comprenons nous bien : ça ne veut pas dire qu’on accepte tous nos comportements. Parfois je regrette d’avoir dit ou fait un truc à la seconde où j’ai commencé à le faire, et je m’en veux de l’avoir fait parce que ce n’était pas mon intention, que la chose semblait moins méchante, plus drôle, plus intelligente dans ma tête, ou autre. Et ça a des conséquences sur les gens, obviously. Et sur leur manière de me percevoir. Ça fausse la donne parce que ce n’est pas vraiment moi, ce n’est pas comme je pense, c’est un accident.

Là où je veux en venir, c’est qu’on n’est pas que ce qu’on a l’air d’être, et qu’il faut parfois se forcer à prendre du recul et accepter qu’on ne sait pas tout et que l’autre est aussi imparfait que nous.

Je pars aussi de la perspective que rien n’indique que je n’ai pas mon rôle dans un comportement qui ne m’a pas plu chez une personne à mon égard, et que je peux toujours essayer de comprendre pourquoi ça s’est passé comme ça s’est passé. Même si je sais que l’autre à mal agit et qu’il n’aurait pas du, peut-être ai-je fait quelque chose qui a empiré/déclenché ce comportement, peut-être suis-je ne serait-ce qu’un peu responsable. Je ne dis pas ça dans l’optique de me flageller, mais dans l’optique de faire attention à l’incidence que j’ai sur les autres, d’être peut-être un peu plus prudente si je sens que la personne en face n’est pas réceptive, ou pas dans un état apte à bien prendre ce que je veux dire. Il ne s’agit pas de tout préméditer, avant d’agir, parler, mais de prendre conscience de l’autre et de son état afin d’être dans une bonne optique de communication.

Bref, nous sommes tous complexes, et si on veut que les autres nous accueillent et nous acceptent, il me semble important d’essayer d’en faire de même à leur endroit.

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Thank You For Being A Friend

J’ai pendant longtemps eu du mal à déterminer ce qu’était un ami. Je veux dire, vraiment. Plus loin que le fait de deux personnes qui s’apprécient et se soucient l’un de l’autre.

J’ai eu ces moments de « besoin de classification ». Pas de numéroter mes amis par ordre de préférence, mais réussir à déterminer à qui je pouvais vraiment faire confiance, à qui je laissais la porte ouverte. J’avais besoin de distinguer les camarades des copains des amis des meilleurs amis. Parce que j’avais peur de me faire mal en n’établissant pas clairement cette limite. Je n’aime pas forcément catégoriser, encore moins dire « toi tu as moins d’importance que toi ». Le fait est qu’on est quelque part obligé d’évaluer la complicité, la confiance que l’on peut avoir en les autres pour pouvoir se protéger sans se fermer au monde. Et au fond ce n’est pas une question d’importance, c’est une question de feeling, une question de compatibilité. Et sans en faire le choix, il y a des gens qui me manqueront, que j’aurais envie de voir quand ils ne sont pas là. D’autres avec qui je serai très contente de passer un moment mais qui ne me manqueront pas nécessairement quand je ne les vois pas, sans pour autant que je ne pense jamais à eux. Il y a ceux vers qui je me tournerai dès que j’ai envie/besoin de partager quelque chose, et ceux avec qui je partagerai des anecdotes mais ne parlerai pas forcément des sujets profonds.

Il y a les amis avec qui c’est si facile d’entretenir la relation, ça ne demande aucun effort, aucun pense-bête, c’est juste naturel. Limite c’est l’inverse qui est contraignant. Ne pas parler à certains de mes amis de manière très régulière, ça me plombe parfois le moral. J’aime échanger ne serait-ce qu’un texto, un poke ou un « hello » rapide sur un chat avec eux, me dire que je leur ai passé le bonjour pour la journée.

Il y a les autres avec qui c’est parfois plus difficile de rester en contact et qui fait que l’on discute moins souvent, et que je dois me rappeler qu’il faut que je le fasse. Ce n’est pas un calvaire, loin de là, mais c’est moins naturel, je ressens moins le besoin de les voir, tout en les appréciant, peut-être parce qu’on a moins en commun. C’est compliqué à expliquer, parce que j’aime aussi ces relations, j’aime ces moments espacés parfois de plusieurs semaines entre deux discussions, ça amène quelque chose de particulier à la conversation et aux liens qui nous unissent.

Là où j’essaye d’en venir, c’est que camarades, copains, amis ou plus, tous ont leur importance. J’ai besoin de chacun de ces gens parce que les choses sont différentes avec tout le monde. Je ne serai pas pareille avec deux amis différents. Je serai encore différente si je les vois ensemble. Chacun a quelque chose à m’apporter, quel que soit son âge, son sexe, l’origine de notre rencontre.

J’ai mis du temps à réaliser ce que c’était vraiment un ami, et quand j’ai rencontré les personnes qui sont aujourd’hui mes plus proches amis, j’ai réalisé que je ne connaissais franchement pas tout de l’amitié, avant, et surtout pas la « vraie » (si je puis dire), la profonde, celle qui fait prendre au sens « aimer » une toute autre dimension. Je ne pensais pas qu’il était possible d’aimer quelqu’un en amitié autant qu’en relation amoureuse. C’était même pas quelque chose que j’imaginais, je n’avais même jamais envisagé l’idée. Jusqu’au jour où je l’ai ressenti. J’me rends compte que c’est pas une chance que tout le monde rencontre, et j’ai parfois peur que les gens ne comprennent pas, soient effrayés par la puissance de mes sentiments amicaux pour certains de mes amis. Qu’ils confondent et me croient amoureuse de gens que je n’imaginerai jamais sous cet angle. C’est encore une question de perception et d’analyse de sentiments, j’imagine, et je me moque un peu de ce qu’en pensent des inconnus, mais je ne veux pas être incomprise par mes proches. Je ne tiens pas non plus à ce que le jour où j’ai un mec, il se sente menacé par ça, ou qu’il en soit jaloux.

Je comprends la jalousie mais j’ai du mal à me faire à l’idée que les gens s’imaginent que l’amour que l’on peut ressentir est limité à un certain nombre de gens et que du coup, trop aimer quelqu’un d’autre empiète sur l’importance d’une autre relation, sur sa légitimité. On peut envier une relation, cela ne veut pas, pour autant, dire que celle que l’on a avec cette personne est moins importante, perd de sa valeur. S’en est juste une autre. Il est important de savoir laisser la place aux relations de l’autre dans sa vie, respecter ses liens. L’autre étant n’importe quelle personne de son entourage. Je dis « les gens s’imaginent », je m’inclue dedans, ça m’arrive aussi. Je ne comprends juste pas pourquoi je n’arrive pas à assimiler ce fait, parfois. Ça reste rare et léger, alors je ne m’en plains pas trop.

Je reste toujours incapable de définir exactement ce que c’est un ami, même si je le ressens et même si je sais que j’en ai. Chaque amitié est différente, chaque ami est différent, je n’aurais pas les mêmes « intérêts » (si je puis appeler cela ainsi) avec chacun, et je ne définirai pas l’amitié de la même manière en fonction de l’amitié en question dont je parle, alors je ne prétendrai pas définir un concept qui a tant de variations. Mais je suis heureuse d’avoir pu faire la paix avec ces définitions et ces différences auxquelles je ne peux rien. Oui, certains amis seront peut-être plus essentiels. Mais ceux qui sont peut-être moins présents dans ma vie comptent tout de même pour moi et je ne tiens pas à les perdre pour la simple raison que notre amitié est périodique, en quelque sorte. Continuer à aller demander des nouvelles me prouve que je tiens à ces personnes mêmes si les liens semblent lointains. Ils sont toujours là, et au fond, c’est ce qui importe.

Je terminerai sur cette vidéo de Ze Frank, sieur qui tend à énormément m’inspirer, et qui dit des choses qui me parlent beaucoup. Si vous comprenez l’anglais, hit play.

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To learn or not to learn

J’ai envie de parler de ces apprentissages supposés innés que l’on fait parfois bien trop tard, aujourd’hui.

Je parle de ces choses que l’on ne nous apprend pas, ou en tout cas pas vraiment, et que l’on découvre un jour que l’on ne sait pas bien faire.

Je pense à « apprendre », avant tout. Quand j’étais enfant, j’étais du genre à plutôt avoir des facilités, et du coup, la primaire ne m’a pas tellement posé de problème. Le collège un peu plus, mais ça passait encore sans vraiment avoir à travailler plus loin que les devoirs. Le lycée a été une autre paire de manche. Et j’ai réalisé entre 15 et 18 ans que je ne savais pas apprendre. Personne ne m’avait jamais appris à le faire, et j’avais passé la période où j’aurais pu demander à mes professeurs de m’apprendre à apprendre, « grâce » à mes facilités. Il m’a encore fallu quelques années pour pouvoir cerner un peu mieux mes caractéristiques, savoir ce qui marchait pour moi, comment faire rentrer des choses dans ma tête, en me confrontant aux méthodes des copains, en ayant un prof soucieux de nous aider à mieux apprendre, plus vite et plus durablement, et en étant en situation d’échec en milieu d’année scolaire. J’ai réellement commencé à être efficace dans mes apprentissages lors de ma dernière année d’études, et encore, je n’avais plus assez de temps pour tout mettre en œuvre, parce que je manquais de pratique et de rapidité et que j’avais un mémoire et des stages à gérer également. Heureusement, ça a quand même suffit à m’aider à remonter la pente durant la deuxième partie de l’année et à avoir mon diplôme avec plus de 12 de moyenne. Malgré tout, ça a rendu les années lycée/post-bac assez compliquées à gérer pour moi.

Je pense également à des choses quotidiennes. Le brossage de dents par exemple. Une personne de mon entourage a appris assez récemment (à l’âge adulte) qu’il ne se brossait pas les dents comme il fallait et que même si elles étaient saines puisque malgré tout brossées, il abîmait sa gencive assez sérieusement. Du coup, il a fallu qu’il change de technique et qu’il la remplace par celle que le dentiste lui a conseillée. J’ai réalisé alors qu’en dehors de « brosse toi les dents », je ne crois pas qu’on m’ait réellement montré de technique. En tout cas je n’en applique pas une précisément, et j’ai l’impression de ne pas connaître « la bonne ». Est-ce qu’il faut juste frotter dans tous les sens ? Est-ce qu’il faut faire des p’tits ronds sur chaque dent ? Aller de la gencive au bout de la dent pour repousser les saletés ?

Je pourrais continuer avec bien d’autres exemples mais je pense que vous saisissez où je veux en venir. J’ai envie de noter ces petites choses quand je les réalise pour que, le jour où j’aurais des enfants, je n’oublie pas de m’assurer qu’ils ont bien compris comment faire, que je n’assume pas qu’ils savent parce qu’ils font à peu près la tâche et qu’elle semble réussie.

Ça vous est déjà arrivé de réaliser que vous ne saviez pas faire quelque chose que vous faites depuis tout petit ? Ou qui semble évidente à tout le monde mais que vous n’avez jamais faite ou que vous n’avez jamais su vous y prendre ? Sur quels exemples ? (si vous souhaitez partager, bien sûr… ça m’aidera à compléter ma liste :P)

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This wibbly-wobbly ball of feelings.

C’est quand même étrange les sentiments, les émotions, les sensations internes. On apprend, quand on est petit, et au cours de notre adolescence, à quoi correspondent ces sensations que l’on peut percevoir. La faim, la soif, la fatigue, les douleurs, les émotions, … Sauf que c’est pas si simple que ça. On connait les grandes lignes des émotions mais, en fait, on est pas franchement doués pour les décortiquer.

feelings

Parce qu’au fond, je ressens la même chose pour le manque, la fierté, l’immense joie, la solitude, la tristesse. Une sensation bizarre, à moitié douloureuse à moitié agréable, à peu près au niveau du cœur et des poumons. Selon le contexte, je déduirai que c’est une chose ou une autre, mais bien souvent je finis dans cet état un peu bizarre de nostalgie/petite déprime parce que je suis overwhelmed par ces sentiments et que je n’ai pas toujours quelqu’un avec qui les partager, ou en tout cas pas forcément les personnes avec qui j’aurais envie de partager ça à ce moment précis.

Et au fond, je sais même pas si, si j’étais en compagnie des personnes que je crois avoir envie de voir à ce moment là, ça changerait quelque chose. Peut-être que ça demande juste à être ressenti, comme la douleur (*wink wink* Mr Green), comme la peur, le deuil et tout le reste. Toujours est-il que c’est confus et difficilement identifiable, et que certaines émotions ont pas tellement de limites avec d’autres. Quand on est capable de mettre un nom sur une émotion que l’on ressent, c’est à cause du contexte, et de la présence ou non de la sensation, pas parce qu’on différencie les sensations. Parce qu’on a des indices.

Mon point de vue sur la chose, c’est que ça rend la compréhension de soi-même bien ardue et que ça complique bien des situations. Ça complique la vie. Mais en même temps, si la vie était simple, ça serait d’un chiant !

Je ne suis pas bien sûre du but de cet article, mais j’avais besoin d’écrire mon ressenti, et je n’suis probablement pas la seule à voir les choses de cette manière. Qui sait, ça aidera p’tet quelqu’un à mettre des mots sur sa frustration.

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