Chameleons Blend In

But then again, who isn’t ?

J’ai des périodes comme ça, souvent quand je suis moins occupée que de coutume ou je réfléchis trois fois plus que d’habitude (et c’est pas peu dire, croyez moi, j’ai un cerveau hyperactif de la pensée, si une telle chose existe, à tel point que ça m’empoisonne parfois).

Et généralement, quand je réfléchis trop, ça amène à la réalisation de peurs et/ou à des remises en questions. Le « I’m scared » semble être une notion dans l’air du temps, sur internet en tout cas.

# Je réalise que j’ai envie de faire des choses, d’exprimer ma créativité, mais j’ai peur de ne pas réussir autant que je le souhaiterai, de réaliser que je n’aime pas ce que je fais. J’ai aussi peur de m’exprimer parfois, sur le net, parce que tout semble cool d’un côté, et tout semble se rapproche de BIG BROTHER IS WATCHING YOU de l’autre. J’ai envie de partager, et j’ai peur que cela se retourne contre moi. J’ai du mal à saisir la limite de ce que je peux m’autoriser ou non, mon cœur manque un battement à chaque fois que je dois communiquer des informations personnelles à quelqu’un.

# Je réalise que je deviens adulte et que j’ai beaucoup plus de responsabilités, beaucoup plus de paperasse, beaucoup plus de coup de fils à passer. Téléphoner à des gens, sans être sûre d’avoir toutes les informations pour répondre à leurs éventuelles questions, avoir peur de tomber à un mauvais moment, de tomber sur une personne désagréable (because let’s face it, beaucoup de gens, surtout dans l’administration, sont assez désagréables/blasés/condescendants, heureusement qu’il y a des exceptions). L’autre problème c’est que j’ai beau avoir 25 ans, je ne me sens pas encore adulte totalement (adulescence quand tu nous tiens). Y a des moments oui, notamment quand je suis animatrice en colo ou en classe découverte, et que j’ai des gamins à gérer, ou quand je bosse. Mais le reste du temps, j’ai l’impression d’être encore un peu ado, de pouvoir me permettre de penser que j’ai encore mes parents pour m’aider et faire certaines choses à ma place, d’avoir envie de me rouler en boule sous ma couette ou de construire des forts en couverture ou de me déguiser. Je veux pas lâcher la part d’enfance en moi parce que je ne veux pas devenir trop sérieuse et parce que c’est essentiel pour moi, pour devenir adulte, de savoir se souvenir de l’enfance et de s’autoriser à agir comme un gosse, parfois. S’amuser comme un gamin, faire comme si, et ne pas voir la vie en mode métro-boulot-dodo.

Ce ne sont que deux ensembles de peurs que j’ai, mais elles sont déjà assez puissantes pour m’angoisser régulièrement. Et il est important d’en parler à mes yeux pour réaliser qu’on est pas tout seul, que même si la différence c’est bien, c’est aussi rassurant de savoir qu’on est plusieurs à traverser les mêmes choses. Donc, oui, I’m scared.

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