Chameleons Blend In

Belated « Project for Awesome »

Aujourd’hui, j’aimerais vous parler d’Esther Earl. Je sais très bien que 99,99% d’entre vous n’ont très certainement aucune idée de qui elle est. C’est la raison pour laquelle j’aimerai parler de cette jeune demoiselle.

Esther Grace Earl

Esther Grace Earl était une vidéo-bloggueuse américaine sur youtube, une Nerdfighter (communauté internet de gens qui sont fait d’awesome, qui se battent contre ce qui va pas dans le monde et qui se battent pour les Nerds, pas contre eux, mais surtout, de gens qui sont passionnés par les choses de leur vie et qui n’hésitent pas à être enthousiastes même pour de petits évènements), une jeune fille pleine de vie, d’énergie et d’humour, dont le nom signifie étoile en perse. Était, parce que malheureusement elle est décédée à l’âge de 16 ans en août 2010 d’une forme de cancer de la thyroïde qui avait métastasé jusqu’aux poumons.

Et vous allez probablement vous dire « encore une histoire qui va faire pleurer dans les chaumières ». Et peut-être est-ce le cas oui. Mais as a Nerdfighter, I want to decrease world suck. Et promouvoir cette cause et raconter cette histoire sont deux choses importantes pour moi, même si je ne le fais pas aussi bien que d’autre. Au moins c’est en français ici (enfin presque y a des trucs pas tellement traduisibles).

Faisant partie de cette énorme communauté internet née autour des frères Green, elle a reçu beaucoup de soutien de la part de tonnes de gens qui ne l’oublient pas et qui lui font fréquemment hommage. Pour ma part, je suis arrivée après la tempête, mais grâce à ce murmure qui ne s’éteint pas, j’en ai entendu parler.

Esther avait finie par devenir amie avec John Green qui était très sensible à sa maladie, notamment parce qu’il avait travaillé dans un hôpital pour enfants souffrant du cancer et que ça lui avait laissé pas mal de traces. Il a beaucoup consulté la demoiselle pour l’écriture de ce bouquin « The Fault in Our Stars » (Nos étoiles contraires, qui sort fin février en français) qu’elle n’a pas pu lire puisqu’il n’est sorti que 6 mois plus tard. Je pense que décédée ou non, la dédicace n’aurait pas changé et aurait toujours été pour Esther. John insiste cependant pour que l’on ne fasse pas d’amalgame entre Hazel (personnage principal de son livre) et Esther.

Lorsqu’Esther s’est éteinte, l’auteur a prononcé ces mots qui me foutent toujours des frissons : « Rest in awesome ». Avant qu’elle ne décède, John lui a demandé ce qu’elle aimerait qu’Hank et lui (et Nerdfighteria) fassent pour son anniversaire tous les ans sur vlogbrothers. Esther voulait que ce jour soit consacré à la famille, à l’amour, et au fait de se dire les uns aux autres qu’on s’aime. Même et SURTOUT à ceux à qui on ne le dit pas, on n’arrive pas à le dire, même si on le pense. Un genre de St Valentin pour les autres formes d’amour. Notamment pour John et Hank Green pour qui c’était un accord tacite de ne jamais se le dire, mais qui depuis le font tous les ans le 3 août, aussi dur soit-ce pour eux de l’énoncer à voix haute. En somme, et pour citer Hank expliquant Esther Day : « Tell the people that you love that you love them so that they know ».

Les parents d’Esther ont crée au cours de sa maladie la fondation This Star Won’t Go Out, qui vise à aider financièrement les familles qui connaissent la situation d’avoir un enfant atteint du cancer. Ceux qui me connaissent personnellement auront probablement aperçu ce wrist-band vert que je porte presque tous les jours au poignet droit à côté du noir portant l’inscription DFTBA (Don’t Forget To Be Awesome). L’achat de ce bracelet permet de reverser de l’argent à cette organisation pour les aider dans leur entreprise.

Pour conclure, et encore une fois pour ceux qui comprennent l’anglais, j’aimerai vous proposer quelques vidéos (je m’excuse pour ceux à qui cela pose problème mais la communauté de Nerdfighteria et beaucoup de mes centres d’intérêts sont exprimés en langue anglaise et peu traduits et il est humainement impossible pour moi de traduire tout ce que j’aimerais partager… Cet article et d’autres qui suivront s’y essayeront, mais ils seront probablement tous accompagnés de vidéos ou de textes en anglais illustrant mon propos car tout n’est pas explicable en français).

Tout d’abord, celle de John annonçant le décès d’Esther :

Ensuite, celle du père d’Esther, datant d’il y a quelques jours, à propos de sa fille et de la vie en général :

(« Somebody, somewhere is waiting to love you. Somebody, somewhere is waiting for your love. »)

Quant à ceux qui se demandent ce qu’est le Project for Awesome (P4A), c’est une journée (le 17 décembre, et comme vous pouvez le constater je suis pile à l’heure, ahum) qui consiste à promouvoir l’organisme de charité de son choix dans le but de « decrease world-suck ». De rendre le monde meilleur et de s’attaquer aux choses qui ne vont pas dans le monde.

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Thank You For Being A Friend

J’ai pendant longtemps eu du mal à déterminer ce qu’était un ami. Je veux dire, vraiment. Plus loin que le fait de deux personnes qui s’apprécient et se soucient l’un de l’autre.

J’ai eu ces moments de « besoin de classification ». Pas de numéroter mes amis par ordre de préférence, mais réussir à déterminer à qui je pouvais vraiment faire confiance, à qui je laissais la porte ouverte. J’avais besoin de distinguer les camarades des copains des amis des meilleurs amis. Parce que j’avais peur de me faire mal en n’établissant pas clairement cette limite. Je n’aime pas forcément catégoriser, encore moins dire « toi tu as moins d’importance que toi ». Le fait est qu’on est quelque part obligé d’évaluer la complicité, la confiance que l’on peut avoir en les autres pour pouvoir se protéger sans se fermer au monde. Et au fond ce n’est pas une question d’importance, c’est une question de feeling, une question de compatibilité. Et sans en faire le choix, il y a des gens qui me manqueront, que j’aurais envie de voir quand ils ne sont pas là. D’autres avec qui je serai très contente de passer un moment mais qui ne me manqueront pas nécessairement quand je ne les vois pas, sans pour autant que je ne pense jamais à eux. Il y a ceux vers qui je me tournerai dès que j’ai envie/besoin de partager quelque chose, et ceux avec qui je partagerai des anecdotes mais ne parlerai pas forcément des sujets profonds.

Il y a les amis avec qui c’est si facile d’entretenir la relation, ça ne demande aucun effort, aucun pense-bête, c’est juste naturel. Limite c’est l’inverse qui est contraignant. Ne pas parler à certains de mes amis de manière très régulière, ça me plombe parfois le moral. J’aime échanger ne serait-ce qu’un texto, un poke ou un « hello » rapide sur un chat avec eux, me dire que je leur ai passé le bonjour pour la journée.

Il y a les autres avec qui c’est parfois plus difficile de rester en contact et qui fait que l’on discute moins souvent, et que je dois me rappeler qu’il faut que je le fasse. Ce n’est pas un calvaire, loin de là, mais c’est moins naturel, je ressens moins le besoin de les voir, tout en les appréciant, peut-être parce qu’on a moins en commun. C’est compliqué à expliquer, parce que j’aime aussi ces relations, j’aime ces moments espacés parfois de plusieurs semaines entre deux discussions, ça amène quelque chose de particulier à la conversation et aux liens qui nous unissent.

Là où j’essaye d’en venir, c’est que camarades, copains, amis ou plus, tous ont leur importance. J’ai besoin de chacun de ces gens parce que les choses sont différentes avec tout le monde. Je ne serai pas pareille avec deux amis différents. Je serai encore différente si je les vois ensemble. Chacun a quelque chose à m’apporter, quel que soit son âge, son sexe, l’origine de notre rencontre.

J’ai mis du temps à réaliser ce que c’était vraiment un ami, et quand j’ai rencontré les personnes qui sont aujourd’hui mes plus proches amis, j’ai réalisé que je ne connaissais franchement pas tout de l’amitié, avant, et surtout pas la « vraie » (si je puis dire), la profonde, celle qui fait prendre au sens « aimer » une toute autre dimension. Je ne pensais pas qu’il était possible d’aimer quelqu’un en amitié autant qu’en relation amoureuse. C’était même pas quelque chose que j’imaginais, je n’avais même jamais envisagé l’idée. Jusqu’au jour où je l’ai ressenti. J’me rends compte que c’est pas une chance que tout le monde rencontre, et j’ai parfois peur que les gens ne comprennent pas, soient effrayés par la puissance de mes sentiments amicaux pour certains de mes amis. Qu’ils confondent et me croient amoureuse de gens que je n’imaginerai jamais sous cet angle. C’est encore une question de perception et d’analyse de sentiments, j’imagine, et je me moque un peu de ce qu’en pensent des inconnus, mais je ne veux pas être incomprise par mes proches. Je ne tiens pas non plus à ce que le jour où j’ai un mec, il se sente menacé par ça, ou qu’il en soit jaloux.

Je comprends la jalousie mais j’ai du mal à me faire à l’idée que les gens s’imaginent que l’amour que l’on peut ressentir est limité à un certain nombre de gens et que du coup, trop aimer quelqu’un d’autre empiète sur l’importance d’une autre relation, sur sa légitimité. On peut envier une relation, cela ne veut pas, pour autant, dire que celle que l’on a avec cette personne est moins importante, perd de sa valeur. S’en est juste une autre. Il est important de savoir laisser la place aux relations de l’autre dans sa vie, respecter ses liens. L’autre étant n’importe quelle personne de son entourage. Je dis « les gens s’imaginent », je m’inclue dedans, ça m’arrive aussi. Je ne comprends juste pas pourquoi je n’arrive pas à assimiler ce fait, parfois. Ça reste rare et léger, alors je ne m’en plains pas trop.

Je reste toujours incapable de définir exactement ce que c’est un ami, même si je le ressens et même si je sais que j’en ai. Chaque amitié est différente, chaque ami est différent, je n’aurais pas les mêmes « intérêts » (si je puis appeler cela ainsi) avec chacun, et je ne définirai pas l’amitié de la même manière en fonction de l’amitié en question dont je parle, alors je ne prétendrai pas définir un concept qui a tant de variations. Mais je suis heureuse d’avoir pu faire la paix avec ces définitions et ces différences auxquelles je ne peux rien. Oui, certains amis seront peut-être plus essentiels. Mais ceux qui sont peut-être moins présents dans ma vie comptent tout de même pour moi et je ne tiens pas à les perdre pour la simple raison que notre amitié est périodique, en quelque sorte. Continuer à aller demander des nouvelles me prouve que je tiens à ces personnes mêmes si les liens semblent lointains. Ils sont toujours là, et au fond, c’est ce qui importe.

Je terminerai sur cette vidéo de Ze Frank, sieur qui tend à énormément m’inspirer, et qui dit des choses qui me parlent beaucoup. Si vous comprenez l’anglais, hit play.

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To learn or not to learn

J’ai envie de parler de ces apprentissages supposés innés que l’on fait parfois bien trop tard, aujourd’hui.

Je parle de ces choses que l’on ne nous apprend pas, ou en tout cas pas vraiment, et que l’on découvre un jour que l’on ne sait pas bien faire.

Je pense à « apprendre », avant tout. Quand j’étais enfant, j’étais du genre à plutôt avoir des facilités, et du coup, la primaire ne m’a pas tellement posé de problème. Le collège un peu plus, mais ça passait encore sans vraiment avoir à travailler plus loin que les devoirs. Le lycée a été une autre paire de manche. Et j’ai réalisé entre 15 et 18 ans que je ne savais pas apprendre. Personne ne m’avait jamais appris à le faire, et j’avais passé la période où j’aurais pu demander à mes professeurs de m’apprendre à apprendre, « grâce » à mes facilités. Il m’a encore fallu quelques années pour pouvoir cerner un peu mieux mes caractéristiques, savoir ce qui marchait pour moi, comment faire rentrer des choses dans ma tête, en me confrontant aux méthodes des copains, en ayant un prof soucieux de nous aider à mieux apprendre, plus vite et plus durablement, et en étant en situation d’échec en milieu d’année scolaire. J’ai réellement commencé à être efficace dans mes apprentissages lors de ma dernière année d’études, et encore, je n’avais plus assez de temps pour tout mettre en œuvre, parce que je manquais de pratique et de rapidité et que j’avais un mémoire et des stages à gérer également. Heureusement, ça a quand même suffit à m’aider à remonter la pente durant la deuxième partie de l’année et à avoir mon diplôme avec plus de 12 de moyenne. Malgré tout, ça a rendu les années lycée/post-bac assez compliquées à gérer pour moi.

Je pense également à des choses quotidiennes. Le brossage de dents par exemple. Une personne de mon entourage a appris assez récemment (à l’âge adulte) qu’il ne se brossait pas les dents comme il fallait et que même si elles étaient saines puisque malgré tout brossées, il abîmait sa gencive assez sérieusement. Du coup, il a fallu qu’il change de technique et qu’il la remplace par celle que le dentiste lui a conseillée. J’ai réalisé alors qu’en dehors de « brosse toi les dents », je ne crois pas qu’on m’ait réellement montré de technique. En tout cas je n’en applique pas une précisément, et j’ai l’impression de ne pas connaître « la bonne ». Est-ce qu’il faut juste frotter dans tous les sens ? Est-ce qu’il faut faire des p’tits ronds sur chaque dent ? Aller de la gencive au bout de la dent pour repousser les saletés ?

Je pourrais continuer avec bien d’autres exemples mais je pense que vous saisissez où je veux en venir. J’ai envie de noter ces petites choses quand je les réalise pour que, le jour où j’aurais des enfants, je n’oublie pas de m’assurer qu’ils ont bien compris comment faire, que je n’assume pas qu’ils savent parce qu’ils font à peu près la tâche et qu’elle semble réussie.

Ça vous est déjà arrivé de réaliser que vous ne saviez pas faire quelque chose que vous faites depuis tout petit ? Ou qui semble évidente à tout le monde mais que vous n’avez jamais faite ou que vous n’avez jamais su vous y prendre ? Sur quels exemples ? (si vous souhaitez partager, bien sûr… ça m’aidera à compléter ma liste :P)

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A one, a two, a one, two, three, four…

En temps normal, quand je lis, je lis rarement plus de 2 bouquins en même temps. Un en français, un en anglais, ou encore un poche, un broché, etc. J’en laisse un sur ma table de nuit, et je prends l’autre dans mon sac, comme ça j’avance dans les deux et j’oublie pas de remettre le livre dans mon sac (ce qui est problématique puisque je lis dans les transports donc sans livre, je peux difficilement lire).

Sauf qu’en ce moment, comme parfois, de manière un peu imprévue, je me retrouve à les accumuler. Let me explain.

Y a quelques semaines, je discutais avec mon pote Max et au détour d’une conversation, on s’est proposé de lire en même temps The Help de Kathryn Stockett (La couleur des sentiments, en français), puisque nous l’avions tous les deux dans notre biblio et que nous ne l’avions pas lu. Donc bref, je termine ma lecture en cours, et puis je me lance dedans (et au final, il a commencé autre chose et il n’avance pas dedans pour l’instant alors la lecture commune est comme qui dirait pu tellement commune :P).

That’s one.

Quelques jours après, je reçois un bouquin que je dois lire et commenter sur mon autre blog, dans le cadre d’un partenariat. C’est un guide pour comprendre le Parisien (ou pas, en fait, hein.), qui a de courts chapitres et que je décide de laisser dans ma piaule et de piocher un peu dedans de temps en temps.

That’s two.

Et puis, subitement, mes yeux se pose sur une BD que j’ai dans ma biblio depuis un an à peu près, et je réalise que j’ai pas trop lu de BD ces derniers temps, et j’ai envie d’en lire une, c’est rapide, 45 minutes au max, et j’ai envie de me faire plaisir. Du coup je me lance dans Quelques jours d’été / Un îlot de bonheur, de Chabouté.

That’s three.

Au début du mois, le premier pour être exact, je suis allée au Salon du Livre et de la Presse Jeunesse de Montreuil, et j’ai enfin pu acheter le tome 3 des Eveilleurs que j’étais supposé recevoir en juillet mais que, dirons nous, j’ai offert à un habitant de mon immeuble d’alors qui s’est dit que ça serait chouette de m’emprunter ce petit colis contenant un livre et de ne jamais me le rendre, sans me mentionner son identité, bien évidemment. Du coup, grande envie de lire le livre, je le place sur ma table de nuit, puisque The Help est dans mon sac.

That’s four.

Enfin, hier, en allant prendre le thé (sic) chez une copine, une autre demoiselle m’offre la 2e partie de mon cadeau d’anniversaire qu’elle n’avait pas reçu la dernière fois que l’on s’était vues et dont j’avais totalement oublié l’existence : Le tome 1 des Notes de Boulet.  Et du coup, hier soir, il me faisait de l’œil, posé sur mon bureau, j’avais envie de le feuilleter, et je l’ai entamé.

That’s five.

Five books

Et donc voilà, je me retrouve avec cinq livres en même temps, sans trop avoir vu les choses s’empiler. Heureusement, j’ai terminé le Chabouté rapidement et ça m’a ramené à 4 presqu’aussitôt. Mais parfois je me dis que je suis pas logique dans ma tête, sachant que ces derniers temps je peine un peu à lire autant qu’avant, même si j’adore toujours ça. C’est juste une question d’humeur et d’emploi du temps. Mais non, j’accumule les livres en cours. 😀

(et ça c’est sans parler des 4 ou 5 bouquins que je lis actuellement pour compléter ma formation dans le but d’obtenir mon équivalence française pour pouvoir bosser ici)

Et vous, votre record de dispatchage entre plusieurs livres ? 😛

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This wibbly-wobbly ball of feelings.

C’est quand même étrange les sentiments, les émotions, les sensations internes. On apprend, quand on est petit, et au cours de notre adolescence, à quoi correspondent ces sensations que l’on peut percevoir. La faim, la soif, la fatigue, les douleurs, les émotions, … Sauf que c’est pas si simple que ça. On connait les grandes lignes des émotions mais, en fait, on est pas franchement doués pour les décortiquer.

feelings

Parce qu’au fond, je ressens la même chose pour le manque, la fierté, l’immense joie, la solitude, la tristesse. Une sensation bizarre, à moitié douloureuse à moitié agréable, à peu près au niveau du cœur et des poumons. Selon le contexte, je déduirai que c’est une chose ou une autre, mais bien souvent je finis dans cet état un peu bizarre de nostalgie/petite déprime parce que je suis overwhelmed par ces sentiments et que je n’ai pas toujours quelqu’un avec qui les partager, ou en tout cas pas forcément les personnes avec qui j’aurais envie de partager ça à ce moment précis.

Et au fond, je sais même pas si, si j’étais en compagnie des personnes que je crois avoir envie de voir à ce moment là, ça changerait quelque chose. Peut-être que ça demande juste à être ressenti, comme la douleur (*wink wink* Mr Green), comme la peur, le deuil et tout le reste. Toujours est-il que c’est confus et difficilement identifiable, et que certaines émotions ont pas tellement de limites avec d’autres. Quand on est capable de mettre un nom sur une émotion que l’on ressent, c’est à cause du contexte, et de la présence ou non de la sensation, pas parce qu’on différencie les sensations. Parce qu’on a des indices.

Mon point de vue sur la chose, c’est que ça rend la compréhension de soi-même bien ardue et que ça complique bien des situations. Ça complique la vie. Mais en même temps, si la vie était simple, ça serait d’un chiant !

Je ne suis pas bien sûre du but de cet article, mais j’avais besoin d’écrire mon ressenti, et je n’suis probablement pas la seule à voir les choses de cette manière. Qui sait, ça aidera p’tet quelqu’un à mettre des mots sur sa frustration.

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O Captain! My Captain!

Je ne suis pas hyper branchée poésie à la base, la plupart du temps ça m’ennuie, mais il y a quelques poèmes qui me touchent beaucoup par leur profondeur et les associations que je fais.

Du coup je me suis dit que je partagerai de temps en temps un de ces poèmes. En commençant aujourd’hui par un de Walt Whitman.

Walt Whitman

Walt Whitman

O Captain! My Captain!
O Captain! My Captain! our fearful trip is done;
The ship has weather’d every rack, the prize we sought is won;
The port is near, the bells I hear, the people all exulting,
While follow eyes the steady keel, the vessel grim and daring
But O heart! heart! heart!
O the bleeding drops of red,
Where on the deck my Captain lies,
Fallen cold and dead.
O Captain! My Captain! rise up and hear the bells;
Rise up- for you the flag is flung- for you the bugle trills;
For you bouquets and ribbon’d wreaths- for you the shores a-crowding;
For you they call, the swaying mass, their eager faces turning
Here Captain! dear father!
This arm beneath your head;
It is some dream that on the deck,
You’ve fallen cold and dead.
My Captain does not answer, his lips are pale and still;
My father does not feel my arm, he has no pulse nor will;
The ship is anchor’d safe and sound, its voyage closed and done;
From fearful trip the victor ship comes in with object won
Exult, O shores, and ring, O bells!
But I with mournful tread,
Walk the deck my Captain lies,
Fallen cold and dead.
Ô Capitaine ! Mon Capitaine !
Ô Capitaine ! Mon Capitaine ! Notre voyage effroyable est terminé
Le vaisseau a franchi tous les caps, la récompense recherchée est gagnée
Le port est proche, j’entends les cloches, la foule qui exulte,
Pendant que les yeux suivent la quille franche, le vaisseau lugubre et audacieux.
Mais ô cœur ! cœur ! cœur !
Ô les gouttes rouges qui saignent
Sur le pont où gît mon Capitaine,
Étendu, froid et sans vie.
Ô Capitaine ! Mon Capitaine ! Lève-toi pour écouter les cloches.
Lève-toi: pour toi le drapeau est hissé, pour toi le clairon trille,
Pour toi les bouquets et guirlandes enrubannées, pour toi les rives noires de monde,
Elle appelle vers toi, la masse ondulante, leurs visages passionnés se tournent:
Ici, Capitaine ! Cher père !
Ce bras passé sous ta tête,
C’est un rêve que sur le pont
Tu es étendu, froid et sans vie.
Mon Capitaine ne répond pas, ses lèvres sont livides et immobiles;
Mon père ne sent pas mon bras, il n’a plus pouls ni volonté.
Le navire est ancré sain et sauf, son périple clos et conclu.
De l’effrayante traversée le navire rentre victorieux avec son trophée.
Ô rives, exultez, et sonnez, ô cloches !
Mais moi d’un pas lugubre,
J’arpente le pont où gît mon capitaine,
Étendu, froid et sans vie.

C’est un poème que j’ai découvert grâce au Cercle des poètes disparus, l’un de mes films préférés. John Keating (incarné par Robin Williams) commence son cours avec le premier vers de ce poème.

Le Cercle des poètes disparus

Le Cercle des poètes disparus

D’après wikipédia, ce poème a été écrit suite à la mort d’Abraham Lincoln en 1865, en son hommage.

Et donc bref, je ne sais pas trop pourquoi il me marque… probablement pour cette fidélité, cet attachement et ce respect d’une personne envers une autre, ce sentiment de gratitude vis à vis d’une personne qui nous a apporté beaucoup. Je trouve ça très touchant, personnellement.

Je conclurai avec cette phrase du film “We don’t read and write poetry because it’s cute. We read and write poetry because we are members of the human race. And the human race is filled with passion”.

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The End of NaNo

NaNoWriMo s’est terminé le 30 novembre à 23h59, mais pour moi il s’est terminé un peu plus tôt. Quelques jours après avoir écrit l’article sur NaNo, j’ai commencé à bloquer sérieusement dans mon histoire parce que je n’avais pas assez travaillé la trame et que du coup il y avait des incohérences et des choses qui m’empêchaient d’aller vers là où je voulais. J’ai donc pris la décision d’arrêter NaNo et de prendre le temps de retoucher ce que j’avais déjà écrit avant de poursuivre mon histoire. J’ai mis du temps à digérer que j’arrêtai, que je n’irai pas au bout et que je ne réussirai pas ce challenge que je m’étais donné, mais j’ai fini par faire la paix avec cette décision. Voici donc où je me suis arrêtée :

Stats de mon Nanowrimo

Stats de mon Nanowrimo

Mais malgré tout, je ne considère pas que c’est un échec, parce que comme vous pouvez le constater, je me suis enfin lancée dans l’aventure d’écrire quelque chose de plus long que tout ce que j’avais fait, et je sais que je suis capable de le faire, alors maintenant il ne me reste plus qu’à continuer dans ma lancée. J’ai également eu l’occasion de lire de nombreux Pep Talk pendant tout le mois de novembre qui m’ont servi et dans NaNo et dans ma vie privée. J’ai en quelque sorte grandi pendant cette aventure et c’est toujours grisant. Ça m’a forcé aussi à m’imposer un rythme, me consacrer un peu de temps à l’écriture, ce que je parvenais difficilement à faire avant, alors que j’adore ça. Enfin, ça me donne un nouveau regard sur mes lectures, ce regard d’auteur que je suis (puisqu’après tout, pour être écrivain il suffit d’écrire, cela ne veut pas dire que l’on est un bon écrivain pour autant, mais ça ne nous enlève pas le titre), qui ajoute une dimension très intéressante à mes lectures.

Bref, au final pour moi c’est un succès dans une certaine mesure, même si je suis un peu déçue de n’avoir pas atteint l’objectif fixée. Je suis également contente d’avoir partagé l’expérience avec une amie qui elle a brillamment réussi et dont je suis très fière. C’est beaucoup plus sympa de faire en même temps ce genre de projet, ça aide à se motiver et ça booste un peu.

Si ça vous tente à l’occasion, n’hésitez pas en novembre prochain, beaucoup de gens réussissent, certains sont plus doués pour improviser from scratch, et d’autres étaient bien mieux préparée que je ne l’étais. Du coup, si je le refais un jour, je ferai une trame beaucoup plus précise de ce que je prévois pour ne pas avoir autant de problème. Mais je ne sais pas trop si ce format est le plus adapté pour moi (écrire tous les jours 1667 mots pendant 30 jours). On verra.

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But then again, who isn’t ?

J’ai des périodes comme ça, souvent quand je suis moins occupée que de coutume ou je réfléchis trois fois plus que d’habitude (et c’est pas peu dire, croyez moi, j’ai un cerveau hyperactif de la pensée, si une telle chose existe, à tel point que ça m’empoisonne parfois).

Et généralement, quand je réfléchis trop, ça amène à la réalisation de peurs et/ou à des remises en questions. Le « I’m scared » semble être une notion dans l’air du temps, sur internet en tout cas.

# Je réalise que j’ai envie de faire des choses, d’exprimer ma créativité, mais j’ai peur de ne pas réussir autant que je le souhaiterai, de réaliser que je n’aime pas ce que je fais. J’ai aussi peur de m’exprimer parfois, sur le net, parce que tout semble cool d’un côté, et tout semble se rapproche de BIG BROTHER IS WATCHING YOU de l’autre. J’ai envie de partager, et j’ai peur que cela se retourne contre moi. J’ai du mal à saisir la limite de ce que je peux m’autoriser ou non, mon cœur manque un battement à chaque fois que je dois communiquer des informations personnelles à quelqu’un.

# Je réalise que je deviens adulte et que j’ai beaucoup plus de responsabilités, beaucoup plus de paperasse, beaucoup plus de coup de fils à passer. Téléphoner à des gens, sans être sûre d’avoir toutes les informations pour répondre à leurs éventuelles questions, avoir peur de tomber à un mauvais moment, de tomber sur une personne désagréable (because let’s face it, beaucoup de gens, surtout dans l’administration, sont assez désagréables/blasés/condescendants, heureusement qu’il y a des exceptions). L’autre problème c’est que j’ai beau avoir 25 ans, je ne me sens pas encore adulte totalement (adulescence quand tu nous tiens). Y a des moments oui, notamment quand je suis animatrice en colo ou en classe découverte, et que j’ai des gamins à gérer, ou quand je bosse. Mais le reste du temps, j’ai l’impression d’être encore un peu ado, de pouvoir me permettre de penser que j’ai encore mes parents pour m’aider et faire certaines choses à ma place, d’avoir envie de me rouler en boule sous ma couette ou de construire des forts en couverture ou de me déguiser. Je veux pas lâcher la part d’enfance en moi parce que je ne veux pas devenir trop sérieuse et parce que c’est essentiel pour moi, pour devenir adulte, de savoir se souvenir de l’enfance et de s’autoriser à agir comme un gosse, parfois. S’amuser comme un gamin, faire comme si, et ne pas voir la vie en mode métro-boulot-dodo.

Ce ne sont que deux ensembles de peurs que j’ai, mais elles sont déjà assez puissantes pour m’angoisser régulièrement. Et il est important d’en parler à mes yeux pour réaliser qu’on est pas tout seul, que même si la différence c’est bien, c’est aussi rassurant de savoir qu’on est plusieurs à traverser les mêmes choses. Donc, oui, I’m scared.

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NaNo progrès

J’ai mentionné NaNoWriMo, dans le post précédent et, par flemme d’expliquer, j’ai mis le lien vers l’article wikipédia pour que vous compreniez quelle langue étrange je parle. Donc allez y faire un tour avant de poursuivre, si vous ne comprenez pas le sens de ce mot étrange, plein de majuscules-qu’on-dirait-que-c’est-une-ado-de-blog-skyrock-qui-cause.

Donc, cette année, après avoir regardé passivement pendant 2 ans (je crois ?) les gens se lancer et moi les trouver un peu dingue, je me suis lancée. Masochisme, direz-vous peut-être ? Peut-être. Envie de me prouver que je peux le faire, surtout. Ça fait des années que j’écris des p’tits trucs, des poèmes quand j’étais ado, des fanfictions en fin d’adolescence, des nouvelles par après. Mais jamais, JAMAIS, je n’ai osé me lancer dans un projet de grande envergure. J’ai déjà eu des compliments sur mon écriture, même venant de parfaits étrangers. Qu’ils soient mes professeurs, des lecteurs sur les sites où je pouvais poster, ou des amis. Alors j’ai fini par me dire que je devais pas trop mal m’en sortir avec les mots pensés, choisis, agencés par mes soins. Et puis, avouons le, avant de trouver un vrai métier qui me permettrait de gagner ma vie, d’aussi loin que je me souvienne, je veux être écrivain. Je veux écrire des histoires, je veux partager les mondes et les personnages que j’ai dans la tête. Mais voilà, pour être écrivain, il faut écrire. Et jusqu’à présent je n’avais jamais vraiment sauté le pas pour écrire ce qui comptait vraiment pour moi : une histoire entière, complète, longue a.k.a un roman. J’étais terrifiée à l’idée d’être pas si douée que ça finalement. J’avais peur de ne pas savoir comment m’y prendre aussi. Et je ne savais pas comment combler les vides de mes histoires. Je pourrais aussi bien en parler au présent puisque c’est toujours là, mais on en parlera une autre fois, de ça.

Du coup, NaNo c’était ma motivation pour me lancer. Me forcer à passer le cap, à écrire un peu tous les jours, à prendre le rythme.

Sauf qu’évidemment, j’avais pas envie de faire NaNo normalement, c’est trop facile. Alors j’me suis rendue indisponible les 4/5 premiers jours, et puis encore 3 autres un peu plus loin, histoire de me prendre quelque 16000 mots de retard (attention, ironie inside !).

Du coup voilà, je suis en combat acharné avec mes idées pour essayer de rattraper mon retard. J’ai dépassé les 25000 mots mais je devrais être à 38333 ce soir à 23h59, si j’étais dans le rythme. Ce ne sont que des nombres, vous me direz, l’important c’est que j’avance. Et c’est vrai, c’est même l’essentiel. Mais c’est un challenge personnel (y a pas vraiment de gain à la clé à part une immense satisfaction et du lustre pour l’égo) et je veux y arriver. Il ne me reste plus beaucoup de temps, mais je veux pouvoir dire que j’ai réussi à écrire les 50000 premiers mots de mon roman en 30 jours. Pas forcément que c’était bon, encore moins que ça n’a pas besoin de relecture, mais que je l’ai fait. Je peux le faire en plus, je le sais. Rien qu’hier, j’ai écrit 4000 mots, au lieu des 1667 requis par jour (quand on est régulier depuis le premier jour) ou des 2900 que je dois faire (par jour aussi) pour rattraper mon retard. Donc si je refais ça 2 ou 3 fois je serai de nouveau dans le timing. Après la motivation n’est pas toujours là alors je dois faire avec (ou plutôt sans).

Alors, rendez-vous le 1er décembre pour voir si j’ai réussi à le faire (voilà, c’est dit, maintenant je suis obligée d’y arriver). Et pour conclure, un peu de Mumford & Sons, puisqu’il semblerait que ça soit la seule chose que je sois capable d’écouter quand j’écris, depuis le début de ce mois (mais c’est super chouette alors ça me pose pas de problème, et apparemment ça m’inspire).

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And yet, a new beggining.

Bon, ceci n’est que la cinquante douzième tentative et demi de blog sans thématique particulière. J’ai failli m’arrêter à cela pour ne pas relancer le suivant. Mais j’ai préféré prendre l’optique : s’il y en a eu autant, c’est que j’ai des choses à dire, et que l’envie est là. Tant pis si ça n’est pas régulier. Après des mois à me chercher, il me semble évident que les supports écrits sont ceux qui fonctionnent le plus pour moi, même si toutes les tentatives ne sont pas des réussites.

Je m’essaye cette année à NaNoWriMo et l’une des nombreuses choses que j’y ai apprise, notamment grâce aux pep-talks de gens talentueux, c’est qu’il est important d’essayer, et aussi de rater, pour pouvoir s’améliorer. Qui sait, peut-être que ce blog-ci sera le bon. Je me le souhaite en tout cas !

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